Qui m'aime me suive par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Maxime Maréchal, trente cinq ans, a tout pour être heureux dans la vie. Il mène sa carrière de médecin brillamment et ses collègues l'apprécient. De plus, il est marié avec Diane, une jeune avocate de talent, à la grande satisfaction des deux familles. Aucun nuage à l'horizon, sauf que Max a un rêve de gosse inassouvi: fonder un jour un groupe de rock. Un soir dans un bar, il fait la connaissance de Chine, une chanteuse qui se produit dans l'établissement et le rêve va se réaliser à la grande stupéfaction de son entourage. Max sacrifie sa carrière et monte son groupe avec Chine et deux anciens copains. Dans cette aventure incertaine, Max va entraîner avec plus ou moins de bonheur sa femme et ses amis, perturbant ainsi leur existence.


C'est une sympathique comédie un peu grinçante que nous adresse Benoît Cohen pour son quatrième long métrage. En effet, qui n'a pas rêvé de réaliser ses passions refoulées au cours d'une existence trop tranquille et souvent routinière ? C'est le cas de Max qui nous prouve à sa manière qu'il n'est jamais trop tard, quitte à désorganiser et choquer son entourage, Il est prêt à tous les excès, sa passion du rock est le seul remède qui peut donner un sens à sa vie. Le sujet est traité de manière convaincante et le film, à part un démarrage un peu lent à mon goût, trouve sa vitesse de croisière avec des situations tout à fait plausibles. Bien que cette réalisation évolue dans le style de la comédie, le propos est souvent grave et réaliste La fin inattendue du film résume adroitement et justifie pleinement le propos de cette oeuvre.


Le réalisateur s'est entouré de sa " troupe " habituelle avec notamment Mathieu Demy, Eléonore Pourriat et Romane Bohringer. Une seule petite nouvelle est venue intégrer le groupe: Julie Depardieu. Chacun interprète son rôle avec beaucoup de conviction et de chaleur. Il serait injuste de ne pas insister sur l'excellente musique composée par Léonard Vindry et Emmanuel Croset, omniprésente pour notre plus grand plaisir. Laissez-vous tenter par ce gentil film rythmé, dans tous les sens du terme.

Grard-Rocher
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les bons films., Les films oubliés ou méconnus qu'il convient de redécouvrir. et Cinéma : Entrez dans le monde de la comédie.

Créée

le 29 sept. 2015

Critique lue 528 fois

21 j'aime

4 commentaires

Critique lue 528 fois

21
4

D'autres avis sur Qui m'aime me suive

Qui m'aime me suive
Maqroll
8

Critique de Qui m'aime me suive par Maqroll

Un film pour lequel j'ai eu un petit coup de cœur car il contient ce je ne sais quoi de supplément d'âme qui m'enchante toujours. Le scénario est inventif sans ostentation et la réalisation tout en...

le 17 juil. 2013

2 j'aime

Qui m'aime me suive
inspecteurmorvandieu
4

Critique de Qui m'aime me suive par inspecteurmorvandieu

Alors qu'il vient d'être brillamment nommé chef de service, le jeune médecin Max (Mathieu Demy) décide de couper brutalement avec son existence prospère et bourgeoise pour ressusciter son rêve de...

le 19 oct. 2024

Du même critique

Amadeus
Grard-Rocher
9

Critique de Amadeus par Gérard Rocher La Fête de l'Art

"Pardonne Mozart, pardonne à ton assassin!" C'est le cri de désespoir d'un vieil homme usé et rongé par le remords qui retentit, une triste nuit de novembre 1823 à Venise. Ce vieil homme est Antonio...

178 j'aime

68

Mulholland Drive
Grard-Rocher
9

Critique de Mulholland Drive par Gérard Rocher La Fête de l'Art

En pleine nuit sur la petite route de Mulholland Drive, située en surplomb de Los Angeles, un accident de la circulation se produit. La survivante, Rita, est une femme séduisante qui parvient à...

171 j'aime

37

Pierrot le Fou
Grard-Rocher
9

Critique de Pierrot le Fou par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Ferdinand Griffon est entré malgré lui dans le milieu bourgeois par son épouse avec laquelle il vit sans grand enthousiasme. Sa vie brusquement bascule lorsqu'il rencontre au cours d'une réception...

158 j'aime

47