L’approche de la quarantaine inspire beaucoup les réalisateurs. Le temps de bilans, des remises en questions, bref la grande question existentielle : qu’ai-je fait de ma vie ? Ici, c’est Max qui se frotte à cette crise. Il hésite entre son statut de jeune chef de clinique très renommé ou repartir vers son rêve d’ado, devenir musicien.
Le ton est donné. Benoît Cohen s’entoure d’une bande ce comédiens au demeurant sympas. Il traite son sujet à la manière des comédies dramatiques françaises des années 70 entre Jean Charles Tachella et Claude Sautet. Mais on n’y retrouve ni l’ironie subversive, ni l’émotion, ni le charme.
Le démarrage déjà est extrêmement laborieux, il faut une bonne demie heure avant d’y trouver un quelconque intérêt. Puis s’enchaînent des scènes inégales ou l’ennui prend le dessus sur quelques moments vraiment émouvants ou caustiques. Cette absence de rythme pèse considérablement aussi sur le jeu des acteurs. Excepté Mathieu Demy convaincu et attendrissant, les autres se débattent tant bien que mal. Même Julie Depardieu donne dans la caricature de ses précédents rôles.
Reste toutefois la partie musicale, et notamment les chansons écrites par Léonard Vindry. Entre Gainsbourg et M, toutes en sonorités acidulées et mots détournés, elles apportent au film une originalité qui lui fait cruellement défaut.
Pour résumer, tout est dans le titre. Soit vous vous laissez bercer par cette histoire sans être trop regardant. Soit vous attendez patiemment que le film décolle, ce qui n’arrive pas hélas.