Les Italiens se sont toujours posés des questions sur l'utilisation des media pour ne pas dire leur perversité par rapport aux faits et à la déontologie. La liquéfaction des années berlusconiennes ensuite leur donnait raison :-)
Ici dans la fin des 70's de plomb, on observe un obscur pigiste, chargé du courrier du cœur qui est directement contacté par un tueur (au marteau) de personnalités diverses.
Certes, c'est sans doute pas le meilleur film de son réa (la critique de Heurt résume bien le truc) mais pas son plus mauvais. Pas de franche rigolade comme dans "L'Agent" ou de réflexion sociétale poussée comme dans "Question d'honneur" que je vous conseille tous les deux.
Néanmoins, mais si la photo est sombre et la VF pas terrible on se prend à suivre les aventures du pigiste qui devient Albert Londres subitement après avoir réussi à vendre plus de sa feuille de chou.
A l'époque de Tic Tok et autres drogues algorithmiques, cela peut paraitre daté, le buzz bien faible et la fin bâclée mais cela reste largement regardable, un soir de désœuvrement pas trop triste néanmoins.
Dorelli et les autres font le taf, même si je le répète on ne sait pas trop où l'on va entre drame et comédie.
Le même sujet dans les mains d'un Petri avec ses comédiens aurait pu donner un film marquant.
Dans le même genre, 20 piges avant, il y a "Scandale à Milan" au casting prestigieux mais qui manque aussi de liant et/ou "Viol en première page" plus abouti du même scénariste mais réalisé par Bellocchio.