Tout d'abord la première chose qui saute aux yeux c'est la prouesse technique du mélange de film photographiant un plateau avec des acteurs en chair et en os et de dessin animé qui fait merveille encore aujourd'hui. Ensuite on comprend qu'il ne s'agit pas uniquement d'un film pour enfants car il dénonce les méfaits du modernisme à outrance avec la volonté de construire plus, de servir de la nourriture décongelée, du fast food, et de privatiser les services publiques au détriment de la joie d'être ensemble. Sans oublier la justice, qui se sert de son pouvoir pour exécuter à tout va, et spécifiquement les cartoons en s'alliant à des personnes peu recommandables. Plaidoyer conte la peine de mort ? Pour la tolérance ? C'est certain. Car ne nous y trompons pas : il s'agit bien de discrimination et de stigmatisation de la différence dont il est question ici. Jessica Rabbit le résume bien en deux phrases : "Je ne suis pas mauvaise, j'ai été dessiné comme ça" et quand on lui pose la question pourquoi elle aime Roger Rabbit :"Il me fait rire". Le sourire est est le point central des toons de Toontown qui vous le chantent dès votre entrée dans leur ville loufoque.
Bob Hoskins est formidable comme à son habitude et tous les seconds rôles sont solides.
La musique d'Alan Silverstri soutient bien l'action du film.
Un film amusant, qui souffre par moment d'une certaine lenteur dans le récit, qui toutefois ravira un large public.