Quand ze dis ze veux, ça veut dire ze veux !
Un lapin dessin animé maladroit et un détective alcoolique et bourru deviennent, par la magie d'un scénario improbable, un des duos comiques les plus cultes des années 80.
Ce film fait trace dans l'histoire du cinéma car il mêle acteurs réels et fictifs dans de mêmes décors et, surtout, il fait se rencontrer personnages de Disney, la Warner et Tex Avery. Le mélange est détonnant.
Trois Oscar plus tard, le film reste une jolie prouesse technique et une perle en matière d'humour et de burlesque. Il ouvrira la voie à un de mes films préférés, moins de 10 ans plus tard : The Mask, qui se réapproprie ses codes toonesques.
L'histoire est simple, entre enquête policière, méchant mystérieux et intrigue amoureuse, et c'est surtout l'ambiance de Qui veut la peau... qui enchante, ainsi que ses personnages et dialogues (vf). J'ai pour ma part un faible pour la bande de fouines qui se déplacent en se dandinant et n'ouvrent la gueule que pour sortir des phrases cultes sur un ton de mafioso de comptoir (« Elle est naze la gondasse... »).
Et que dire de Roger Rabbit lui-même ? Boule d'énergie agaçante et geignarde, il complète parfaitement la composition de Bob Hoskins qui a l'air de prendre un pied d'enfer.
J'ai eu la chance de le revoir au cinéma il y a quelques années, et cela fait un bien fou. Et j'ai presque pas eu peur du méchant qui fond ! (mais un peu quand même...)