Difficile aujourd’hui d’imagine Walt Disney Animation se lancer dans la co-production d’un film tel que « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ». Et pourtant, ils furent bien présent !
A Los Angeles, en 1947, Les Toons (personnages de dessins animés), existent bel et bien et ont leur propre ville : Toonsville. Eddy Valiant est détective. Il va être mandaté par le producteur des films dans lesquels joue Roger Rabbit, pour enquêter sur une liaison qu’entretiendrait Jessica Rabbit (la femme de Roger) et Marvin Acme, créateur de l’ACME. Mais tout cela va aller bien plus loin que prévu…
Subversif peut être sans le savoir. Voilà ce qui semble définir en partie un film qui ne pourrait surement pas sortir en l’état aujourd’hui. Un bébé fume, une femme est hyper sexualisé (mais elle a été « dessiné comme ça »), et bien des passages du film ferait tiquer, vois s’insurger des associations, aujourd’hui. Pourtant, la justesse tonale du film, et son avance aussi bien technologique, qu’en terme de théme, est remarquable. Notamment pour son traitement d’Hollywood, de la finance, mais aussi pour sa capacité à intégrer ses personnages à un univers trés noirs, dans pour autant en faire des créatures immondes. Zemeckis réussit une nouvelle fois un tour de force auquel Disney a été bien inspiré de participer !
Il y a quelques années, Ready Player One se faisait massacrer par les mêmes magazines qui adulaient ce Roger Rabbit. Pourtant, si le premier cité est clairement moins bon, il assure le même service en tant que divertissement. Du fan service à gogo, en usant de la pop culture ! Ici, ce sont les personnages Disney, autant des longs métrages que des courts, qui viennent faire coucou. Mais aussi des Looney Tunes. Et jamais on ne sent de rivalité entre les firmes. Autant dire que sortir ce Roger Rabbit aujourd’hui serait un défi impossible à réaliser, ne laissant même pas l’espoir d’une suite, avoir ou sans l’effrayant juge DeMort, interprété par un flippant Christopher Lloyd ! La perfection n’existe pas mais Qui veut la peau de Roger Rabbit ? s’en approche !