Sur le papier, ce n'est rien moins que foudroyant.
Woody allant au scénar, une liste d'acteurs somptueux longue comme le bras (O'Toole, Sellers, Schneider, Capucine, Andress, Allen...), musique de Baccharah et chanson titre de Jones.
Possible de ne pas donner un truc délirant et génial avec tout ça ?
Ben oui, possible.
Ce scénario est le premier pour le cinéma de l'ami Woody (qui n'a écrit jusque là que pour la télé et des séries) et si on trouve déjà nombre de ses futurs thèmes de prédilection, le moins que l'on puisse dire est que l'ensemble manque de maturité, de discipline. Pourtant, le point de départ est poilant et la distribution colle au plus près du propos.
Mais voilà: les scènes et dialogues donnent l'impression d'avoir été écrite par un jeune garçon avide de sucreries, qui pénètre dans un magasin de confitures dont tous les pots sont ouverts en même temps et auquel il a a soudain un accès total et illimité.
C'est hystérique, pas toujours génialement joué (Sellers et O'Toole en font parfois des tonnes et pour Sellers ça passe un peu à côté), et l'ensemble manque cruellement de rythme.
Reste le charme des actrices (surtout), de la musique (chanson immortelle), et de certaines (rares) scènes fort réussies.
J'aurai voulu être Peter O'Toole quelques jours pour pouvoir embrasser sans relâche Ursulla, Romy, Katrin, ou Capucine de longues heures ("Coupez ! On la refait !" Ouiiiiii...).
Et puis Jacques Balutin en anglais, c'est assez étonnant.