R.O.T.O.R. (qui signifie "Robotic Officer Tactical Operation Research" ou comme l’explique la VF "agent Robotique pour Opération de Recherches Tactiques") est un prototype de robot-policier expérimental ultra perfectionné. R.O.T.O.R. le flic du futur est promis à un bel avenir, jusqu’à ce qu’il soit mis en service accidentellement et qu’il devienne incontrôlable.
Le seul & unique long-métrage de Cullen Blaine s’inspire allègrement de plusieurs blockbusters de l’époque, les plus évidents sont Terminator (1984) & RoboCop (1987), ainsi que quelques éléments piqués dans le comics Judge Dredd. On aurait aimé y adhérer, encore plus lorsque l’on tombe sur des jaquettes VHS aussi alléchantes (comment ne pas tomber dans le panneau lorsqu’elles trônaient fièrement sur les présentoirs des vidéos-club ?). Sauf qu’en réalité, R.O.T.O.R. (1987), aussi édité en France sous le titre de "Galaxy Heroes" (avec une jaquette mensongère), s’avère très rapidement mou du genou et relativement chiant.
La première partie met en scène le Capitaine J.B. Coldyron (Richard Gesswein) qui est multi-tâches, à savoir qu’il est commissaire de police, scientifique (il dirige les expériences sur R.O.T.O.R.) et comme si cela ne suffisait pas, il possède aussi un ranch (raison pour laquelle il est constamment sapé en cowboy. Il est tellement badass dans sa tête qu’il utilise de la dynamite pour déraciner des arbres !). Il a mis au point le fameux robot-policier et il va devoir le traquer pour mettre fin à sa traque. Dans la 2ème partie du film, après avoir supporté 45 longues et interminables minutes, le film prend enfin une tournure intéressante puisque R.O.T.O.R. entre en action.
Si vous vous attendiez à un film d’action badass comme le suggère l’affiche ou les différentes jaquettes, il faudra prendre votre mal en patience. R.O.T.O.R. marche à l’allure de 5km/h comme si ses mécanismes étaient grippés et pire, les scènes d’action sont torchées mollement, à croire qu’elles auraient toutes été réalisées sous Lexomil®.
Ajoutez à cela des répliques pompeuses qui ne veulent absolument rien dire (« Il fonctionne du fait de la mémoire moléculaire de l’alliage du châssis qui affecte la matrice cérébrale. »), une musique érotique alors que la scène ne s’y prête pas, un robot-policier ridicule au possible (il est vulnérable au klaxon et à la radio ! Fallait oser). On est clairement devant la version Lidl de Terminator (il faut le voir pousser ses petits grognements, sans oublier la scène finale où il se fait écarteler avec des cordelettes !).
Une Série B relativement cheap, qui a ce sérieux défaut de ne rien raconter durant les ¾ film en dehors d’être parfaitement incompréhensible. On aura tout de même une pensée pour le robot du laboratoire qui ressemble à une vulgaire boite de conserve surmontée d’une gaine de VMC, ainsi qu’à la version féminine de Rambo avec son improbable (et dégueulasse) coiffure bi-couleur (interprétée par Jayne Smith). Enfin, si vous aviez un doute, sachez que le marcel à scratch existe et que l’on a droit à une démonstration lors d’une scène de bagarre dans un restaurant routier où un culturiste dégrafe son marcel (c’est bien connu, il est toujours préférable d’avoir les pecs à l’air pour se battre).
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2021)
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« Qu'est-ce qui t’arrive mon vieux ? Tu t’es pris les grelots dans la plomberie ce matin ? J’aurais dû lui secouer les puces. »
« Il fonctionne du fait de la mémoire moléculaire de l’alliage du châssis qui affecte la matrice cérébrale. »
« Non ! La structure moléculaire du robot va se transmettre à la corde. »
Mes autres répliques