Très belle redécouverte que ce R.O.T.O.R. à la connerie sidérante. Enfant mutant d'un triolisme Robocop, Terminator et Judge Dredd, le film est également un hommage aux talents de dialoguistes : les répliques choc s'enchainent comme des perles (ah, cette fameuse expression "je vais faire plus de boucan que 2 squelettes en train de faire l'amour dans un cercueil en fer blanc") et les dialogues pseudo-scientifiques participent d'une compétition de l'abscons qui fait rudement plaisir à entendre (tout l'intérêt de bosser sur des "alliages peu connus" pour se retrouver avec des "châssis à mémoire moléculaire qui s'autoprogramment", une jolie manière de dire que ton robot pratique en fait l'aérobic !).
Richard Gesswein assure à donf la moue Rambo tout en racontant un flashback qui comprend des scènes dont il est absent. Sa copine chercheuse à la carrure de catcheuse est tout aussi géniale. Et en face, le ROTOR est... ben... nul. Le machin est incapable d'attraper quelqu'un assis devant lui, youhou la technologie. Impossible de lister l'ensemble des scories tant tout est profondément con (bon, oui, citons vite fait le robot vigile du labo qui fait des blagues) mais le finish est vraiment un ton encore au-dessus, tant tout part en sucette. Grandiose.
C'est dommage qu'on n'ait pas plu d'infos sur le origines de ce film assez méconnu. La grande majorité des acteurs n'a rien fait d'autre (Gesswein est d'ailleurs le producteur) et le réalisateur, Cullen Blaine, a un CV entièrement consacré à l'animation enfantine... avec pouf, au milieu de tout ça, un ROTOR sorti de nulle part. Ou comment prolonger le mythe.