Woody Allen égraine des souvenirs d'enfance dans une comédie nostalgique où il n'apparait pas mais qu'il commente en voix off d'un bout à l'autre.
A cette chronique d'une famille juive dans l'Amérique des années 40, Allen associe un phénomène social et populaire qui n'est pas moins pittoresque: la radio. La radio, pour la place qu'elle occupe dans chaque foyer américain, la radio, en tant que moyen moderne-il n'est jamais question ici de cinéma- d'ouverture sur le monde.
Ainsi le cinéaste se partage entre un récit familial plein d'humour, où l'on découvre pêle-mêle la clan du petit Joe, et ses ses souvenirs radiophoniques (parmi lesquels le fameux canular et débarquement de Martiens selon Orson Welles). "Radio days" est composé d'une foultitude d'anecdotes cocasses, autobiographiques pour la plupart, revues sur le mode de la dérision ou rattachées à la carrière radiophonique d'une jeune femme un peu gourde (Mia Farrow, dans un rôle qui n'est pas sans rappeler celui de la savoureuse Jean Hagen dans "Chantons sous la pluie").
Les formules de Woody Allen sont irrésistibles sans qu'elles occultent l'élégance de la reconstitution d'époque.