« Radiostars » est un film français sorti dans les salles le onze avril dernier. D'une durée dépassant de peu l'heure et demie, il est réalisé par Romain Levy dont je ne connaissais pas jusqu'alors le travail. Ce n'est pas son nom qui m'a donc attiré vers son opus. Dans un premier temps, j'avais trouvé que la bande annonce diffusait de la bonne humeur. Le côté comédie de groupe pouvait également donner un résultat intéressant. La présence de Clovis Cornillac avait fini de me décider à aller voir cette nouvelle histoire. Je suis un grand adepte de cet acteur que je trouve brillant dans toutes ses interprétations.
Le site Allociné (www.allocine.fr) nous propose le résumé suivant : « En plein échec professionnel et sentimental, Ben, qui se rêvait comique à New York, est de retour à Paris. Il rencontre Alex, présentateur-vedette du Breakfast-club, le Morning star de la radio. Avec Cyril, un quadra mal assumé, et Arnold, le leader charismatique de la bande, ils font la pluie et le beau temps sur Blast FM. Très vite Ben est engagé : Il écrira pour eux. Alors qu'il a à peine rejoint l'équipe, un raz de marée frappe de plein fouet la station : l'audience du breakfast est en chute libre. C'est en bus qu'ils sillonneront les routes de France pour rencontrer et reconquérir leur public. Pour ces Parisiens arrogants, de ce road trip radiophonique naîtra un véritable parcours initiatique qui bousculera leurs certitudes. »
Le film se présentait clairement par un road trip entre hommes. On s'attend donc à trouver toute une série de codes propres aux histoires de ce type. En effet, le cinéma américain a généré beaucoup d'opus répondant à ce fil conducteur. D'ailleurs ce type de comédie se révèle souvent bien mieux traité de l'autre côté de l'Océan Atlantique. Néanmoins, la bonne ambiance de la bande annonce me donnait envie de laisser sa chance à cette production hexagonale. D'ailleurs sa réussite, au-delà de la qualité de son scénario, réside en grande partie dans l'empathie que vont faire naitre les différents protagonistes.
Le groupe qui vivra leur aventure ensemble nous est très vite présenté. Rapidement, on accepte le rôle et les particularités de chacun. Certains nous sont plus sympathiques que d'autres. Mais chacun possède une existence certaine et un rôle intéressant. Aucun n'apparait être de trop et chacun semble avoir une dimension comique et dramatique à faire exister. Les interprètes s'avèrent d'ailleurs particulièrement bons. Clovis Cornillac, Manu Payet, Douglas Attal, Pascal Demolon ou Benjamin Lavernhe ne possèdent pas tous le même degré de notoriété mais aucun de m'a laissé indifférent. Chacun m'a fait rire à certains moments, m'a irrité à d'autres et enfin a su m'émouvoir dans un moment de faiblesse ou de vérité. Bref, le casting est trois étoiles du premier rôle au plus petit rôle. C'est une des raisons de la réussite du cinéma US. Voilà, « Radiostars » qui se met à son niveau sur ce plan-là.
La galerie de personnages est donc réussie. Il restait à leur offrir un scénario au niveau pour qu'ils puissent se mettre en valeur. Le fil conducteur est donc classique. Au début les parisiens méprisent les provinciaux qu'ils sont obligés de rencontrer. Puis une prise de conscience va permettre à chacun de retrouver l'essence noble de leur métier et prendre leur pied dans cette aventure. Néanmoins, des conflits vont naitre, des vérités difficiles vont être dévoilées. Mais au final, tout est bien qui finit bien. Je vous rassure, je ne vous dévoile rien. La richesse du film réside dans tous les moments du quotidien de ce road strip. C'est les relations humaines entre tous ces bons hommes qui nous font rire ou pleurer. La narration ne souffre d'aucun temps mort et offre ainsi un bon divertissement.
En conclusion, « Radiostars » est une comédie de bon calibre qui offre tout ce qu'on vient y chercher. On passe un bon moment. Le bon moment qu'on passe nous font être conciliant avec une réalisation qui ne révolutionne pas le genre et une intrigue particulièrement prévisible. On sort de la salle avec le sourire à défaut d'en garder un souvenir ému. Ce n'est déjà pas si mal et finalement c'est qu'on espérait en rentrant dans la salle. Ce film a maintenant disparu des salles obscures. Je vous conseille donc de guetter son passage à la télévision. Il vous offrira une bien bonne soirée et c'est toujours agréable...
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