Sorte de suite spirituel de Frissons, Rage continue de tracer le chemin d'un Cronenberg plus que jamais obsédé par les corps...
Aprés un accident de moto qui la laisse défigurée, Rose est opérée par un chirurgien esthétique. Celui ci décide d'en profiter pour expérimenter quelque chose. A son réveil, Rose est changée. Un orifice est apparu sous son aisselle et elle ne peut plus se nourrir que de sang. Et chacune de ses victimes semble atteint d'une sorte de Rage qui se répand...
Sorte de variation autour du mythe du vampire, mélangé ici à celui du savant fou, Rage est un mélange tout à fait convaincant. Si on sent que le réalisateur ne maitrise pas encore tout à fait tout les aspects du cinéma (les acteurs sont parfois franchement limite), il ne se gêne pas pour développer son style, et créer un film qui semble parfois être une déclinaison du précédent. Que je préfére cependant. Toujours fasciné par le côté sexuel de son histoire, il n'hésite pas non pus à le mettre en avant.
Parfois un peu sanglant, mais jamais vraiment gore, le film parvient à faire lentement progresser son histoire jusqu'à l'inéluctable final. Et on finit par s'attacher à ses personnages, d'autant qu'aucun ne semble véritablement responsable de son destin. Alors on les observe s'escrimer à s'en sortir alors que rien ne semble pouvoir les aider. Et on voit un réalisateur commencer à prendre forme...