Lettre ouverte
Papy, J'aurais tant aimé voir ce film en ta compagnie. Voir De Niro, exposant son art, évoluer dans le monde de la boxe, ce monde d'hommes misogynes au possible où la virilité est de mise. Observer...
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le 25 mai 2013
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Raging bull, le mythe, après des années à remettre la tâche à plus tard, je m'y attaque enfin...
Et le moins que l'on puisse dire, une fois le film terminé, c'est que je me retrouve un poil décontenancé et un peu déçu...
Comment faut-il prendre le long métrage?
Si la vie de Jake LaMotta est censée être traitée comme un drame pur et dur, de mon point de vue, ce n'est pas une réussite totale...
Est-ce dû au décalage entre la date de réalisation et celle du visionnage? Le changement des moeurs?
Je l'ignore, mais je dois avouer m'être étonnamment bidonné à de nombreuses reprises (pas systématiquement non plus, hein, des scènes ont fonctionné) alors que je m'attendais à quelque chose de lourd et pesant, notamment devant la réplique culte "Did you fuck my wife?" ou la crise de jalousie maladive de De Niro parce que sa femme commande un croque-MONSIEUR, sous entendant qu'elle est une croqueuse d'hommes (en tout cas, c'est l'impression que ça donne en VF, le problème ne semble pas juste dû au fait qu'elle se soit laissée influencer par Joe Pesci).
Même les combats font un peu grands guignolesques:
-ces 2 pauvres rangées de spectateurs plongées dans le noir, années 40 ou non,
-les litres de sang crachés à chaque coup de poing sur les commentateurs au 1er rang,
-les arcades sourcilières dont la pression des jets de sang n'a rien à envier aux productions chinoises ou à Kill Bill et autres Ken le survivant,
il y a quelque chose qui sonne faux, et le noir et blanc (très bien géré, au passage, chapeau aussi au chef éclairagiste) nécessitant probablement d'avoir la main lourde sur ce genre d'artifices n'excuse pas tout...
Enfin bon, il n'empêche, et c'est ce qui me conforte dans ma note, que De Niro et Joe Pesci sont, comme à leur habitude, excellents (sacré physique durant les passages de boxe, le De Niro), et les combats ont une réalisation intéressante pour un long-métrage de 1980...
Faudrait que je me penche à nouveau sur Rocky 1 et 2, sortis respectivement 4 et 1 ans plus tôt, pour déterminer quelle franchise a vraiment posé son empreinte sur la manière de filmer les combats de boxe, parce qu'il est indéniable qu'il y a un avant et un après l'un de ces 3 films, comme Jaws (par exemple) l'a fait pour les films de requins....
On pourrait presque jurer voir Rocky 3 par moments.
Surtout quand De Niro crie "cogne-moi!" à Sugar Ray Robinson.
Alors qui s'est inspiré de qui?
Pour en être sûr, il faudra repasser par la case visionnage des deux premiers Rocky et vérifier si les deux films avaient déjà opté pour ce type de réalisation (que l'on retrouve, et là, cela ne fait pas un pli, dans Rocky 3, sorti 2 ans après le long-métrage de Scorsese).
Si Raging Bull en est le précurseur, une partie de cette critique deviendra obsolète et il obtiendra peut-être à ce moment-là une étoile de +...
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films avec Robert de Niro, Les meilleurs films des années 1980, Les meilleurs films tirés d'une histoire vraie, Les meilleurs films sur la boxe et Les meilleurs films primés aux Oscars
Créée
le 1 févr. 2016
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