Dany Boon, dinotrésor (ou "danysaure", permettez-moi cette boutade florentine) de notre cinéma national, nous gratifie une nouvelle fois d'une pépite tirée du tréfond des mines du pays des "Ch'tis". Ce dernier, non content de mettre un coup de pied dans la fourmilière policière, nous offre aussi, l'espace de cent cinq savoureuses minutes, d'inombrables éclats de rire pour petits et grands. Ce n'est pas là une simple expression lancée à la va-vite : mes lecteurs assidus savent qu'il n'est que peu de films que je ne regarde sans mon neveu émérite Dylan, aujourd'hui âgé de six ans (ce cher bambin !).
Revenons à nos moutons pelliculaires. Dany Boon ne manque pas de tacler feu notre ancien premier Ministre "Manuel" Valls. En effet, le recours à la force brute, masculine, virile dans ce film, singe la doctrine politique des Hidalgauchistes.
Cette oeuvre, contrairement aux dires de mes malheureusement mais étrangement fidèles détracteurs, n'est pas mysogine ou arriérée. A l'opposite ! Dany (permettez-moi, ô grand maître, de vous appeler ainsi) ironise son ironie d'un geste souverain au travers de cette satire acide qui me rappelle la citronnade de bonne-maman (composée à quatre-vingt-dix-neuf pour cent de citron). Dany (de nouveau), nous présente ici la comédie du futur. Certains détracteurs n'hésiteront pas à me taxer de rodomontade, mais je pèse lourdement chacun de mes mots.
Assez parlé du maître, parlons de son pinceau ! Alice Pol (je ne m'aventurerais pas du côté des blagues douteuses autour du pole-dance et autres popols) nous délivre une interprétation en toute sagacité de l'outil ambivalent mi-islamo-bobo mi-aristo-bourgeois. Tout de bon, elle incarne cette dualité toute particulière de la femelle malfamée par une misogynie ambiante dans un monde de canins en rut, attirant ainsi sympathie et pitié, mais le revers de la médaille nous montre une fille à géniteur méprisable et avilissante.
Malheureusement, je ne peux me résoudre à attribuer la note maximale à ce film. N'y voyez pas là un caprice de professeur à la recherche de la perle de jouvence, mais plutôt celui d'un cinophile déçu, trahi, de voir et revoir les mêmes sempiternelles amourettes. Mon coeur veut aimer, mais le monde ne le laisse pas.
À mes détracteurs des Cahiers du cinéma,
J.E. McCritinski