Faut-il être surpris par la médiocrité du scénario, de la nullité dont font preuve les gags, du mauvais jeu des principaux acteurs et de la mauvaise mise en scène de Danny Bonn? En vérité, non, rien n'étonne et c'est d'autant moins une surprise quand on déjà vu les précédents films de Boon. L'histoire est nulle, et les gags sont affligeants de paresse. Un petit exemple de gags, histoire de savoir de quoi l'on parle? A l’entrainement pour neutraliser les agresseurs cette jeune recrue tire à chaque fois dans entre les jambes des cibles mâles, une chose facile qui semble amuser Dany Boon. Oui, bon c'est facile comme gag, ça n'a strictement rien d'amusant. Si ce genre de gags paresseux faisait figure d’exception, mais tout est du même niveau de pauvreté. Alice Pol joue une fille masculine maladroite qui ne jure que par le raid, cette actrice n'a rien de drôle. Elle n'est pas crédible une seconde dans ce rôle, tout comme Danny Boon, qui s’attribue le rôle d'un macho. Un personnage auquel il fait dire tous les plus mauvais dialogues sur le sexisme qu'il est possible d'écrire. C'est un festival de pauvreté d’écriture. Mais le plus mauvais acteur du lot n'est autre qu'Yvan Attal au jeu catastrophique. Le personnage qu'il campe est censé posséder un accent des balkans, Attal ne sachant pas faire l'accent il n'est rien d'autre que ridicule. Mais pas un ridicule drôle, un ridicule navrant. Arrivé à un certain degré le mauvais peut se transformer en drôlerie irrésistible, là ce n'est même pas le cas, pourtant tous les ingrédients du ridicule sont présents. Mais être si mauvais que cela en devient drôle n'est pas donner à tout le monde. Boon est un tâcheron qui parcourt les sentiers balisés de la comédie paresseuse française.