Raiponce
6.9
Raiponce

Long-métrage d'animation de Byron Howard et Nathan Greno (2010)

Bon, je sais, j'ai dit haut et fort à certains que je ne ferais jamais de critique de Raiponce au vu du nombre impressionnant d'avis déjà complets qui ont été postés. Mais comme on dit, il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis héhé... Je ne prétends donc pas apporter une nouveauté quant à l'analyse de ce film, non ; je veux simplement donner mon avis, mon jugement, sur quelque chose qui m'a plu et dont plus tard j'aimerais à avoir une trace des impressions que ça m'a laissé.

Dès les premières images, j'ai été happée dans l'univers de Raiponce. Je salue une technique époustouflante quant à l'animation des personnages. Les expressions, les mouvements, les regards sont captés avec une grande justesse et une redoutable précision. Raiponce est une princesse adorable – avec ses graaands yeux et ses looongs cheveux – que j'ai immédiatement adoptée. J'ai à la base un gros préjugé sur les princesses blondes : Aurore ou Cendrillon, elles sont assez « victimes » du destin. C'est le prince qui va les chercher, et pendant ce temps elles dorment ou passent le balai. Du coup, j'étais contente de voir une Raiponce intrépide, courageuse et déterminée, as de la poêle à frire et du lancer de cheveux. Quant à Flynn, aah. Je me réconcilie avec l'image masculine des Disney. Fini le bellâtre niais à cheval qui va sauver la fille qu'il a vu deux minutes d'un méchant dragon ou qui ne se déplace même pas pour aller chercher celle qu'il a vu au bal (je continue mon parallèle avec les deux blondes précédemment citées). De un, c'est un bandit recherché, de deux, on voit très bien ses défauts (un tantinet vaniteux au début, hein) puis on découvre ses failles, son histoire, qui change radicalement de celle des princes Disney habituels (loin loin l'héritier convoité du royaume lointain). Je veux pas dire, mais il rend ses lettres de noblesse au prénom Eugene, qui n'a jamais été aussi séduisant que sur lui. Ha ben ouais.

Les personnages sont travaillés, tant niveau comportements que apparence. Ils sont tous deux attachants, de vrais personnages Disney, qui resteront dans ma mémoire. Toute la galerie des personnages est d'ailleurs remarquable. J'aime Pascal le caméléon. Quant à la méchante, elle est incroyable, à la limite de la folie, et son caractère est novateur. J'ai vraiment aimé le travail d'Isabelle Adjani sur sa voix.

Quant à l'histoire... Oui, on reste dans une trame classique, avec une fin « Ils vécurent heureux... » (cependant racontée de manière originale – et oui c'est un happy end et j'ai aimé, miracle ) et de la magie, les retrouvailles finales, l'histoire d'amuuur... Mais c'est assez bien dirigé, personnellement je ne me suis pas ennuyée une seconde, même si (SPOILER ALERT) j'ai su très vite qu'elle finirait brune et les cheveux courts. Haha, le brun victorieux. Ok, stop. En gros, rien de génialissime mais j'ai passé un excellent moment, très divertissant.

En dernier point, la musique. Niveau chansons d'abord : petite déception. Vu en VF, le film sur ce coup-là m'a laissée désappointée. J'étais assez étonnée par la première chanson, qui semble posée là comme un cheveu sur la soupe. Puis j'ai écouté la version originale. Et là miracle, même si le sens des paroles reste le même, la langue est fluide, c'est rythmé. Mention spéciale à la chanson « Mother knows best », un petit régal. VO, VO, VO, VO, VO, VO.
Niveau instrumental. Alan Menken, que j'avais repéré depuis longtemps pour avoir vénéré sa BO de Pocahontas, a fait du bon boulot. Pas excellent, mais pas mal du tout. Je retiens la musique « Kingdom Dance », un vrai petit bijou, entraînant, on a envie d'aller danser avec Raiponce et de traverser l'écran pour aller dans ce village ravissant. Moi qui aime l'ambiance médiévale, j'étais servie.

Je pourrais donner un avis en mettant tous les défauts du film, les éléments Disney, et il y en a, mais je ne serais pas honnête avec moi-même ; je préfère me concentrer sur mes impressions, sur les étoiles qu'il me reste dans les yeux. Sans la version originale de la BO, j'aurais mis 8. Deezer me permet d'atteindre le 9.
Galadriel
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le 31 déc. 2010

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