L’exemple même du film qui justifie l’existence de Ready Player One.
Ralph 2,0 fait exactement ce que certains ont reproché à Spielberg alors qu’il dénonçait justement cette utilisation de la culture populaire et geek à but purement commercial.
Déjà que le premier film tendait sur le fan-service gratuit, ça restait léger, appréciable, avec une sympathique histoire (oui je l’avoue quand j’ai vu la référence à Metal Gear Solid, j’étais déjà conquis) Le tout était justifié du simple fait que l’on suivait des personnages... de jeux-vidéo.
Mais c’était sans compter sur ce second opus qui pousse le curseur à fond les ballons. Une publicité ambulante de l’Empire Disney, Star Wars, Pixar, Marvel on se les tape tous.
Le film se met littéralement en pause pour mettre en avant ces références, de l’exposition, uniquement de l’exposition. Cela en devient même surprenant de constater à quel point Disney avait fait très très peu de référence à ses propres licences dans le premier épisode. Visiblement il tenait à rattraper le coche... et pas qu’un peu.
Le film nous bombarde de clin d’oei...non à ce niveau c’est des gros coups de sabots voir des appels de phare et le caméo de Stan Lee n’atténue en rien l’overdose de fan-service.
Mais dans cette montagne d’absence totale d’inventivité, il y a-t-il une histoire ?
Eh bien oui, dans sa conception et dans sa structure narrative on est dans ce qui se rapproche le plus d’un Dragons 3, mais biiiiiiiien loin de la qualité d’écriture, du grandiose et de la charge émotionnelle d’un Dean DeBlois.
Dans le premier volet, Ralph quitte son jeu pour un autre , cette fois-ci il le quitte à nouveau pour l’internet, rien que ça. Le film nous en fait même une ode en mettant beaucoup en avant ses biens faits sans jamais nous parler de ses mauvais côtés, pour un film étant avant tout destiné aux enfants, je trouve cela limite dangereux comme discours.
Graphiquement, comme dans tous les Disney, c’est joli, je ne me suis pas repris de claque graphique comme dans Moana (ou Vaiana) mais l’arrivée dans l’internet dégueule de détail même s’il faut au final attendre la grande scène d’action de fin pour en avoir vraiment pour nos mirettes,
PS ; Oups pardon, il y a bien un mauvais coté de l’internet qui est montré dans le film, « Ne jamais lire les commentaires sur internet » le film survole tellement le sujet je l’avais oublié,
Me souviens avoir ri sur le moment, c’est d’une naïveté confondante, même de la part de Disney.