Allant encore plus loin que le précédent épisode, Rambo II dévoile le John Rambo que l'on connait tous : invincible, déterminé et bien entendu à l'aise dans l'élimination d'une armée à lui tout seul. Là où le premier film était une critique pointant du doigt les vétérans du Vietnam et les traumatismes qu'ils y ont subi, cette séquelle oublie le survival en milieu urbain pour nous délivrer un pur film d'action sous fond où notre héros, tel un véritable James Bond tout en muscles, va s'infiltrer dans un dangereux camp vietnamien afin d'éviter une nouvelle guerre...


Mais quand Rambo découvre qu'il n'a été une fois de plus qu'un pion pour le gouvernement et qu'il n'y a pas de réelle menace, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Nourri à la rage primaire et prêt à balancer autant de bastos qu'il faudra, le vétéran américain va tout faire pour rentrer au bercail tirer les oreilles en pointes à ses dirigeants, même s'il faut pour cela éliminer une armée vietnamienne alliée à des Soviétiques insouciants...


Écrit par le bourrin James Cameron et finalisé par Stallone himself qui va rajouter des éléments plus politiques et des répliques philosophiques nanardesques (telle la légendaire phrase culte « Pour survivre à une guerre, il faut devenir LA guerre. »), le script oublie radicalement le précédent volet et se concentre sur de l'action explosive, ne permettant aucun moment de répits pour le spectateur.


Beaucoup d'éléments font d'ailleurs de ce deuxième film un spectacle mémorable dans le genre : le retour du fameux bandeau cette fois-ci rouge serré autour de la tête, les muscles saillants et désormais plus imposants d'un Stallone intrépide prêt à éclater du Viet, l'arrivée sur les écrans de l'arc et ses fléchettes explosives qui iront atterrir droit dans la face des soldats ennemis (littéralement !) ou encore l'indissociable couteau de chasse cette fois-ci beaucoup plus utilisé. On notera également des combats au corps à corps plus virulents contre des bad guys patibulaires et des situations clairement improbables imaginées pour en mettre plein la vue, quitte à paraître forcément exagérées. Bref, Rambo II reste avant tout un véritable festival d'adrénaline qui en fait l'un des meilleurs films d'action des années 80.

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le 2 avr. 2019

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