Second opus de la pentalogie guerrière réalisé par le vétéran George Cosmatos (Le Pont de Cassandra, Tombstone) consacrée au personnage de l’ancien béret vert John J. Rambo adapté du roman de l'écrivain David Morrell publié en 1972. Produit pour 25 millions de dollars par Buzz Feitshans avec la petite société de production de l'époque, Carolco Pictures de Mario Kassar & Andrew G. Vajna qui s'associe à la jeune TriStar Pictures pour la distribution.
Après une peine de prison de cinq ans, le soldat John Rambo est renvoyé au Viêtnam par ses supérieurs pour repérer des camps de prisonniers américains.
Rambo II a pulvérisé à sa sortie tous les records, plus gros succès au box-office mondial de la saga avec plus de 300 millions de dollars et aussi le deuxième plus grand succès de l'Étalon Italien Sylvester Stallone (La Taverne de l'enfer, Creed : L'Héritage de Rocky Balboa) derrière Rocky IV. Sly est également coscénariste avec James Cameron (Titanic), se joint à lui l’indéboulonnable Richard Crenna (La Canonnière du Yang-Tse, Hot Shots! 2), Charles Napier (Maniac Cop 2, Philadelphia), Steven Berkoff (Orange mécanique, Légionnaire), Julia Nickson (Sidekicks, Double Dragon), George Cheung (The Master, Starsky et Hutch), Martin Kove (Karaté Kid, Mercenaire) et Voyo Goric (Full Contact, Mars).
J'ai toujours cru que c'était l'esprit la meilleure arme !
John Rambo purge une peine de travaux forcés lorsque le colonel Trautman lui propose d'accomplir une mission périlleuse : trouver des preuves de la présence de prisonniers américains au Viêt Nam, en échange de quoi il retrouvera sa liberté. Arrivé dans la jungle, il entre en contact avec l’espionne anti-communiste Co Bao. Ensemble, ils découvrent un camp vietnamien et Rambo libère un prisonnier. Alors que l'hélicoptère chargé d’exfiltrer Rambo arrive, Murdock, le chef de la mission, qui a eu vent de la libération du prisonnier, décide d'annuler la mission sans récupérer ni ce dernier ni Rambo, malgré la tentative du colonel Trautman pour infléchir ses ordres. Murdock espérait en effet que Rambo ne découvre aucune preuve pour pouvoir classer l'affaire car le Congrès américain n’a aucune envie d’une nouvelle guerre du Viêt Nam.
Murdock, je vais revenir et j'aurai votre peau...
Après Rocky, notre Sly a imposé un nouveau personnage, dans un registre tout aussi taciturne. Tout d'abord Rambo II est moins percutant sur un plan émotionnel que le premier, n'importe quel amateur de cinéma vous dira que le second opus ne vaut pas le premier, qu'il est plutôt naïf, puéril tout ce qu'on veut. Il n'empêche que cette séquelle gros succès populaire et mondial et le porte-parole triomphant de l'impérialisme de l'époque prend un thème à la mode ; le fait que certains soldats américains soient encore retenus prisonniers et traités comme des esclaves dans les camps Viêt-Congs, sujet déjà traité dans Portés Disparus de Joseph Zito avec Chuck Norris en 1984. Toute son histoire, c'est celle d'une revanche, et c'est bien ça qui fait vibrer les foules. Rambo II c'est le retour au Viêt Nam pour le grand règlement de comptes indispensables, envoyé là-bas sous prétexte de repérer les prisonniers américains qui y croupissent encore, Rambo transforme sa mission de repérage en mission de libération. On peut de la sorte, même au plus profond du désespoir, s'identifier à celui qui, à force d'acharnement, se relèvera pour anéantir l'ennemi. Son succès ne tient pas à une technique cinématographique du cinéaste Cosmatos, ni au jeu des comédiens, Stallone occupe tout l'écran c'est littéralement le non jeu, presque muet pendant toute la mission, il est là pour tout détruire et éliminer violemment tout ce qui ressemble à un soldat Viêt ou Russkof. Un film musclé et rythmé à la morale simpliste, depuis, peu ont réussi à faire mieux, film culte !
Et le film peut s'apprécier dotant plus pour les meilleures partitions du compositeur Jerry Goldsmith, le maestro ayant déjà livré un excellent score orchestral mélancolique et sombre pour le premier épisode.
Je veux… Ce que eux veulent ! Et ce que tous les autres gars qui sont venus ici et qui ont vidé leurs tripes et donné tout ce qu’ils avaient dans le ventre, veulent ! Nous voulons juste que notre pays nous aime autant que nous l’aimons ! Voilà ce que j’veux !