Ce troisième volet de la trilogie Rampage nous embarque dans l'ultime périple du tueur psychopathe Bill Williamsson.
Alors que dans le premier opus, le personnage était dépeint comme un simple ado/psychopathe/borderline , on découvrait derrière ses actes l'ébauche d'un cheminement rationnel. Rationalité qui s'est fait beaucoup plus ressentir dans le 2nd volet, au travers des discours du tueur de masses dépeint tel un terroriste à l'instar d'un Tyler Durden . Pour devenir carrément terroriste/anarchiste/militante dans cet ultime épisode!
Au travers de la violence purement gratuite que nous offre cette trilogie, qui se rapprocherait de celle offerte par les jeux vidéos (du style GTA, Postal
-d'ailleurs, Uwe Boll avait déjà réalisé une version film soft de ce jeu-ci-
, voire Hatred) , la série Rampage surprend surtout pas la peinture qu'elle nous fait de la société contemporaine américaine, voire occidentale dans sa globalité.
Surprenante, car dès le deuxième opus (une fois que des américains rejoignent l'équipe), les motivations de Williamson se font plus prononcées et plus claires.
Différents problèmes de notre société y sont dépeints. De la corruption qui gangrène tout les rouages de notre système, au matérialisme en passant même par un rejet de la religion, chacun en prend pour son grade.
Bien que Rampage 2 pouvait être plus réussi grâce à son côté huis-clos et le jeu plus convaincant de l'acteur principal, ce troisième épisode reste toutefois intéressant autant pour l'apport à la trame historique que pour les sujets soulevés.
Au delà de tout ces thèmes récurrents dans chacun des trois épisodes, cet ultime assaut de Bill Williamsson se diffère surtout par des thèmes abordés, qui ne sont autres que le terrorisme islamiste, la manipulation de l'information par les médias et la stigmatisation de la communauté musulmane.
Bill arrive à la fin de son combat, on le retrouve de nouveau comme au premier épisode, un peu plus humain. Et même si le personnage complètement psychopathe dépeint dans Rampage 2, pouvait être plus charismatique, voire fascinant ( à l'instar du "héros" du thriller allemand Schizophrénia). Il n'en est pas moins que sa part humaine retrouvée, nous pouvons plus aisément comprendre, ou créditer, ses nouvelles motivations: son envie d'un monde meilleur pour les générations futures.
Chose qui malgré son "sacrifice", n'aboutira pas, en témoigne la fin dramatique du film: le message qu'il voulait passer à son fils, ne lui sera jamais remis et la révolution lancée est décrite par les médias comme une révolution anarchiste d'extrême-droite!
En conclusion, on pourrait dire que la trilogie des Rampage voulait surement prévenir des risques encourus par nos sociétés à cause des excès des "0.1%". Le message serait peut-être passé avec Rampage2, mais cet épisode final, un peu bancal, rend du coup plus de fragilité au message.
On ne retient que la violence gratuite d'un psychopathe...et c'est peut-être ce qui est voulu, car au final, nous sommes certainement comme ceux décrit par Bill : "des produits du système"!
A moins de se décider à faire changer les choses...