La médiocrité au service d'un sale propos

C'est un carnage, dans tout les sens du terme. D'abord avec une mise en scène complètement foireuse et FALC™ seal of approval. C'est bien simple, c'est filmé façon caméra à l'épaule mais c'est très mal fait, ça bouge tout le temps dans tout les sens sans aucune putain de logique (remarque, ça permet d'avoir moins de boulot à faire concernant le cadrage, c'est ingénieux) et le pire, c'est que même dans des moments où il n'y a pas matière a faire n'importe quoi avec la caméra (au hasard, un mec qui tape dans un sac de boxe) bah ça part quand même dans tout les sens. Heureusement, il y a quand même deux passages où la caméra se pose, le temps d'une petite discussion téléphonique mais pas trop longtemps quand même, ce serait dommage que le doliprane ai le temps de faire effet.

Bon, je passerais rapidement sur le casting qui... bah en fait, vu qu'on voit surtout le "héros" tuer des gens, il n'y pas grand chose à voir de ce côté néanmoins, je tiens à souligner le jeu à la ramasse des parents du héros dont le manque de sincérité dans le jeu transpire à chaque minutes où ils sont devant la caméra.

Mais là où le film a un gros problème, c'est dans son histoire et dans le message qu'il véhicule car un film, que le réalisateur le veuille ou non (même si là, vu la charge qui est balancé envers la société ricaine, Uwe Boll est clairement conscient de ce qu'il fait), un film véhicule toujours un message (vroum vroum) et là, le message aurait pu être intéressant sauf qu'il est collé à une bonne couche de merde nauséabonde couplé à un manque de subtilité assez incroyable (Uwe Boll n'étant "capable" que de filmer de l'action violente et décérébré) et on se retrouve donc avec ce mec qui, après avoir reçu un café différent de ce qu'il avait commandé et une chute de salade sur les genoux dans un fast food, décide de prendre les armes et... ah mais attendez, là, vous vous dites " Ah mais comme Chute Libre" sauf que non car ce n'est pas le fait de passer une mauvaise journée qui fait péter un câble au mec, non, il avait déjà prévu le coup bien avant en se faisant livrer des armes (plus exactement, il fait livrer ça chez son seul pote et c'est utile pour l'histoire).

Là, on arrive à un premier problème : le héros a 23 ans, il a un boulot, il vit chez ses parents qui, vu la gueule de la maison, sont plutôt aisé. Bref, il n'y a aucune raison apparente pour que ce mec décide de buter des gens... ah mais si attendez, son seul et unique pote fait des vidéos sur internet où il "dénonce la société"... mais sans appel à la violence, sans embrigadement ou discours caché qui pourrait faire penser que le mec demande aux gens de prendre les armes. On a donc un héros sans raison particulière qui va tuer des gens dans la rue, un mec fou manipulateur

), sadique

) et... complètement con aussi (

).

Bref, on a quand même un bon happy end histoire de finir de bien tartiner l'idéologie de merde avec une couche de nauséabond.