Second long-métrage pour l’acteur Jay Baruchel, après s’être essayé à l’univers sportif avec Goon : Last of the Enforcers (2017), il s’attaque (avec plus ou moins de difficulté) au registre horrifique, en cumulant plusieurs casquettes, à savoir celle de réalisateur, producteur, scénariste & acteur (!).
Random Acts Of Violence (2020) est l’adaptation éponyme du roman graphique de Justin Gray & Jimmy Palmiotti. Le film nous plonge dans l’univers des comics où son auteur se retrouve du jour au lendemain en proie à un serial killer et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agit de celui qu’il a imaginé / dessiné dès les premiers tomes.
D’entrée de jeu, le film dévoile son potentiel, avec une photo soignée et une mise en scène à l’esthétisme léché. Mais hélas, cela n’ira pas plus loin. En effet, pour réussir un bon slasher, il ne suffit pas d’enchaîner les mises à mort, d’avoir la main lourde sur l’hémoglobine, d’aligner les clichés du genre et d’affubler le meurtrier d’un casque de soudeur (à l’image du sérial killer dans La Cité de la peur - 1994) pour réussir un bon film d’horreur.
L’un des gros point faible du film réside dans le fait qu’il y a un gros décalage entre les intentions du réalisateur et le ressenti des spectateurs. Le film s’avère être d’une platitude désarmante, les séquences horrifiques s’enchaînent les unes après les autres et ce, sans la moindre conviction. Le jeu des acteurs y est déplorable, à commencer par l’interprète principal : Jesse Williams, qui est mono expressif pendant 80min. Pour jouer l’effet de surprise, la peur, la joie ou la colère, il a trouvé la solution, il écarquille grand les yeux, à vous de faire le reste pour l’interpréter à votre sauce.
En dehors de s’être fait plaisir sur la mise en scène (en y incrustant des inserts de comics et d’animation), Jay Baruchel déçoit avec son slasher lénifiant et sans réelle originalité.
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