J’ai un professeur qui maintenait, de mon souvenir plutôt catégorique, que, dans le cinéma, medium censé faire confiance à ses images, si un film avait besoin d’une voix off, ce n’était pas un bon film. À longueur de longs-métrages avalés, je considérais cette assertion de plus en plus péremptoire. Et puis Raoul Taburin a un secret m’a ramené à cette triste réalité. Malgré la chouette intonation de Poelvoorde — et je suis plutôt détracteur de l’acteur —, le réalisateur n'a ni confiance en ses scènes d’un charme suranné, ni en son jeu d’acteurs et à leurs habits immuables. Un grand bémol pour ce film tendre : Raoul aurait bien mieux roulé sans cet artifice dispensable.