Quand les américains s'acharnent à produire des séries Z lobotomisées type Sharknado, les japonais, fidèles à leurs traditions cinématographiques, font des films avec... des zombies lubriques et de jeunes filles fort peu vêtues. L'intrigue tient en une phrase : les hommes sont atteints d'une étrange et inconnue maladie qui les transforme en violeurs chroniques. Une sorte d'apocalypse un peu bizarre quoi. Et la référence biblique n'est pas déplacée : on a droit à tout un truc sur l'Immaculé Conception, la renaissance de la race humaine, tout ça toussa.
La tentative infructueuse d'imiter la série Z en faisant quelque chose de simplement mauvais transpire par tous les pores de ce film : les mouvements de caméra brouillons, les jeux d'acteurs rappelant cette bonne vieille tantine Bernadette et son club de théâtre pour personnes grabataires, le message féministe déplacé et le pétard mouillé des scènes censées être épiques. Les effets spéciaux, voulus dans un esprit "cheap" sont horribles, tout comme les maquillages d'ailleurs. A vouloir imiter un genre qui est à la base supposé être mauvais (faute de moyen le plus souvent), c'est forcément pas bon, et le résultat, ou plutôt l'absence abyssale de résultat est bien là.
Rien n'est à rattraper dans ce film, l'humour ne fonctionne pas, les scènes érotiques non plus, sans parler du message pseudo écolo à prendre au troisième degré, et encore. En bref, un très, très, très mauvais film.