Max est une jeune femme qui a toujours été passionnée par les sports automobiles. La découverte du karting a été une évidence pour elle, bien décidée à devenir une future championne de F1. Malgré sa détermination, aucune écurie ne la retient, dans ce sport exclusivement masculin. Jusqu’au jour où elle croise la route d’un ancien pilote qui va croire en elle…
La seule originalité, s’il n’en fallait qu’une, c’est que le film nous montre l’univers du sport automobile d’un point de vue féminin. Mais pour le reste, passez votre chemin, il n’y a rien à voir. A commencer par le scénario qui est terriblement prévisible
(le premier "eye contact" entre Max & Muller nous permet de deviner aisément ce qu’il adviendra de l’histoire, à savoir une querelle d’apprentis coureurs automobiles, avec une amourette en second plan)
et le reste ne fera jamais preuve d’aucune originalité.
Côté mise en scène, n’est pas Neill Blomkamp qui veut, surtout sans le talent et encore moins le budget (60M$ Vs 14M€). En effet, impossible de ne pas faire de parallèle avec Gran Turismo (2023) tant les similitudes sont présentes, mais la comparaison s’arrête là, Rapide (2025) ne joue clairement pas dans la même catégorie. Alors certes, les plans sur les circuits de courses automobiles sont bien torchées (ne vous attendez pas à vous accrocher à vos accoudoirs, on en est très loin), mais cela ne sauve aucunement le film et cela ne peut pas excuser la présence d’un scénario aussi anémique.
Mais là où le bât blesse, c’est clairement au niveau des dialogues qui s’avèrent particulièrement gratinés et d’une grande vacuité. Enfin, côté distribution, avoir confié le rôle titre à une influenceuse (Paola Locatelli) pour rameuter le jeune public en salle était peut être pertinent d’un point de vue marketing, mais il ne faut pas confondre influenceuse et actrice, ce sont deux métiers diamétralement différents et face caméra, cela saute aux yeux (en gros, il ne faut pas trop lui en demander et se contenter du strict minimum). Face à elle, on y retrouve Alban Lenoir (son rôle de fils-à-papa fantasque y est insupportable). C’est la 3ème fois que le réalisateur le dirige, dernièrement, on l’avait retrouvé dans le très décevant AKA (2023) sur Netflix.
Bref, on est devant un film très inoffensif et qui aurait grandement mérité sa place sur une plateforme de streaming pour sortir dans l’indifférence la plus totale (ça tombe bien, c’est coproduit par Netflix). Typiquement le genre de film que l’on aura sitôt oublié une fois sorti de la salle.
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