Il s'agit d'un film japonais en noir et blanc. Un rashomon est la porte sud des anciennes villes au Japon. Et c'est justement là que démarre le film, dans le rashomon en ruine de la ville de Kyoto, capitale du Japon en 750. Des guerres civiles et des famines ont détruit la ville. Trois hommes trouvent abris sous ce rashomon en attendant que la pluie diluvienne cesse. L'un d'eux, bûcheron, est parti en forêt pour couper du bois et il a découvert la cadavre d'un homme ... La scène est montrée sous forme de flash back. Mais le bûcheron n'est pas le seul à avoir témoigné au tribunal : il y a aussi Tajomaru le bandit, la femme de l'homme mort et également un chaman qui raconte la version du mort ... Chaque version est différente et est présentée grâce à des flash backs. Au total 4 versions d'un même crime sont présentées. Le spectateur ne sait pas qui dit la vérité. Il y a probablement un peu de vrai dans chacune des versions. Le scénario nous présente un constat assez pessimiste sur la relativité des témoignages. Cependant la fin du film apparemment sans rapport avec le reste du film apporte une note optimiste sur la nature humaine. La mise en scène est remarquable. Les scènes de combat sont bien chorégraphiées. De nombreuses scènes se déroulent en sous bois avec des jeux de lumières très évocateurs. L'interprétation est intense, parfois un peu théâtrale. Il y a peu de personnages mais les relations entre eux sont très fortes. Les émotions ressenties par les personnages sont bien montrées. L'histoire qui peut paraître assez banale au départ devient très intéressante lorsque les différentes versions sont exposées.