Ratatouille
7.3
Ratatouille

Long-métrage d'animation de Brad Bird et Jan Pinkava (2007)

Cet animé est une ode à la cuisine autant qu'à la création graphique.

Comme La France possède une réputation culinaire qui court jusqu'à la patrie du cinéma actuel, les scénaristes d'Hollywood ont choisi l'hexagone pour leur création. C'est donc dans un Paris rêvé que se déroule cette histoire. On n'échappe pas à la vision de la tour Eiffel illuminée, aux rues pavées, aux quais de Seine et à Notre Dame en fond nocturne. On observe aussi des bérets et des baguettes de pain. Les ingrédients sont en place, le menu peut défiler.

C'est un petit rongeur féru d'aliments savoureux qui va rencontrer un commis sans talent, hormis celui de faire confiance à ce compagnon inattendu. Celui-ci va s'avérer un créateur de grand talent, dans la droite lignée de son mentor, le chef Gusto, qui n'est pas faire penser à un chef prestigieux ayant existé. Le scénario va alors emporter le spectateur dans un tourbillon de bonnes surprises.
La première idée géniale des auteurs est d'avoir représenté les saveurs ressenties par des formes colorées et mouvantes. Une excellente idée s'il en est !
L'animation des créatures n'est pas reste ; les rongeurs sont expressifs à souhaits, ainsi que les humains dont les faciès donnent le ton des caractères de chacun. La conception a vraiment été bien pensée en amont, les graphistes connaissent les recettes. Et que dire des décors parisiens ? Époustouflants ! Les textures, les couleurs, les formes, tout est d'un réalisme saisissant.
L'ambiance de la cuisine est également parfaitement réussie, on s'y croirait : les ordres qui claquent, le coup de feu au cœur de la soirée, la ronde des plats, les clients, les critiques. Le plus important d'entre eux arbore d'ailleurs une mise quasi gothique dans une demeure à l'avenant... alors que lui l'est bien peu en apparence. Son personnage, qui se révèle dans la dernière partie, est succulent !

Cette farandole de saveurs animées se déguste sans retenue. On aura bien droit à une narration relativement classique avec le moment de gloire qui précède la chute juste avant le happy-end final attendu. Mais tout cela revêt bien peu d'importance tant le tout est goûteux.

Au final, cet animé ne manque pas de sel et mérite qu'on s'y attarde. J'en reprendrai volontiers !
Apostille
8
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le 22 déc. 2013

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