Une production Pixar est toujours un évènement cinématographique. Elle est un gage de prouesses d’animation exceptionnelle, ce qui vient occulter un ensemble parfois hystérique et agressif, qui a force peut gaver. Si les mêmes tics sont à constater avec « Ratatouille », ils se limitent à quelques scènes uniquement. Pour une fois, la technique se met au service du scénario et rend le film de suite moins impersonnel. L’hommage rendu à la cuisine française, via notre « petit chef » ne se limite pas à une vague scénario habillé comme tel. Tout participe à la rendre crédible dans les moindres détails, notamment en ce qui concerne les décors, mais aussi les retranscriptions de la vie parisienne. Ratatouille, au delà de son message humaniste de tolérance, si cher à Pixar, nous plonge dans une histoire sensible mais qui ne joue pas avec la sensiblerie. Les personnages muridés ou non, provoquent immanquablement de l’empathie, et c’est avec une âme d’enfant que l’on se laisse emporter dans leurs pérégrinations. Dans ce sens, « Ratatouille », est la production la moins surfaite des studios depuis longtemps…