Nikki est au chômage et avec ses frères, elle décide de s’approprier "l'enfant rat" qui a été trouvé dans une décharge pour monnayer son histoire auprès de professionnels et du grand public.
Ratboy (1986) se veut être une parabole sur la différence et une critique envers Hollywood, mettant en scène une jeune opportuniste avide de reconnaissance et de l’autre, un jeune garçon au physique disgracieux. Cousu de fils blancs, on devine aisément que les deux personnages vont finir par nouer des liens d’amitiés prenant le dessus sur le côté mercantile que représentait cette bête de foire.
Malgré toute la bonne volonté qu’aura pu insuffler la réalisatrice, à aucun moment on ne parvient à ressentir la moindre émotion ou à s’attacher à ce monstre (contrairement à Elephant Man (1980) de David Lynch). Et pour cause, cet "enfant rat", aussi sympathique soit-il, est tellement laid et repoussant que l'on ne parvient pas à avoir de l'affect pour lui malgré tous les malheurs qu'il rencontre. Ajouter à cela l’effroyable prestation de Sondra Locke elle-même qui non seulement réalise mais s’octroie aussi le premier rôle aux côtés du raton.
Pour sa première réalisation, Sondra Locke s’est entourée des services de la société de production Malpaso (la société de Clint Eastwood, avec qui elle était en couple dans les années 70). Sans son aide, il est fort probable que ce film n’aurait jamais vu le jour et au vu du résultat, cela n’aurait pas été si une mauvaise chose en fin de compte…
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