Raya et le dernier dragon débute plutôt bien. L'atmosphère, digne d'un conte traditionnel chinois, est envoûtante. L'histoire, certes classique, est assez prenante. On pardonne même quelques redondances avec ce qui s'est fait auparavant : une naïveté excessive, un père si exemplaire qu'il nous fait culpabiliser, une morale trop appuyée...
Mais après 25 minutes et 35 secondes de film, le choc est brutal. Il s'agit de l'apparition de Sisu le dragon, une faute de goût qui nous sort complétement du film tant le personnage est en décalage total. Avec son allure de Petit Poney, il est tout bonnement ridicule. Pire, son attitude est pitoyable, agissant tel le bouffon du roi. Mais là où cela fonctionnait admirablement avec le génie d'Aladdin (car le rapport entre les deux créatures est manifeste), ici tout tombe à plat.
Je pensais voir un film d'animation plutôt mature d'après le descriptif et quelques visuels. Ce n'est pas le cas, laissant une amertume en bouche.