ATTENTION CETTE CRITIQUE RÉVÈLE TOUTE L'HISTOIRE
* Aussi, je vous conseille d'aller aux toilettes, de vous faire un café et un sandwich avant lire cette critique parce que c'est long, très long... Sans déconner je crois que j'ai pété un record personnel *
Vendredi soir. Toutes mes copines sont en weekend et j'ai pas de mec donc ce sera soirée devant Koh lanta et pizza. Une fois mon épisode fini, je farfouille dans mon ordi pour me mater un film. Tiens "Raz-de-marée", un petit film catastrophe (mon péché mignon) pour prolonger la thématique 'terrifiante nature' de la soirée, c'est parfait. Je lance le film et là c'est le drame...
Générique au synthé et typo dégueulasse, une première scène en nuit américaine ridicule, que je soupçonne être juste un filtre bleu posé devant la caméra, un cadrage digne d'un soap opéra, un jeu d'acteur inexistant, un dialogue cliché et un effet spécial fait probablement sur la première version d'after effect.
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Mesdames et messieurs, je crois que nous avons affaire à un nanar !! \o/
(Ce que j'aime bien dans les sociétés de doublage français, c'est que, lorsqu'ils ont un nanar face à eux, ils font même pas d'efforts pour nous délivrer une interprétation correcte. Ils font juste leur boulot, comme s'ils comprenaient que les spectateurs allaient souffrir pendant 1H26 et que le seul moyen de les soulager c'est de faire un doublage aussi nul que le film.)
Enfin, bref, reprenons, donc première scène, un couple se fait démonter par une vague géante. Ensuite, images de stock de vraies catastrophes, puis une reporter sur un fond vert mal cadré avec probablement un ventilateur dans la gueule et un puissant strabisme qui me fait douter sur la perspective d’évolution dans sa carrière, nous explique que c'est la deuxième vague géante en 10 jours, la première ayant eu lieu au Japon.
On continue avec l'introduction de notre héros en train de surfer au ralenti (probablement pour étirer la longueur du film), John Whal, avec son chien Cody et un pote surfeur qui nous apprend que Whal est un ancien scientifique (et donc les scientifiques prennent leur retraite à 40 ans, ben voyons). Whal rentre chez lui (la maison est au bord de la plage, ce qui est pratique pour changer de scène mais qui doit lui couter bonbons en peinture anti-corrosion) et regarde la télé. On y découvre l'institut Aquatronic où tous les scientifiques se sont réunis pour comprendre le phénomène.
Whal est interrompu par deux flics, Clark et Brisick, venus l'emmener (ou plutôt le forcer) à l'institut où il rencontre la jolie Weaver de l'armée (que notre héros reluque sans vergogne avant de se faire recadrer par Clark), Purcell, qui bosse à la à NSA et qui a piqué les lunettes de soleil de Johnny Depp dans Las Vegas Parano et enfin le Dr Schiff, un papy que Whal semble bien connaitre.
Après un briefing (et en fait, après une deuxième visionnage du film pour faire cette critique, je me rend compte que toute l'intrigue y est dévoilée sans qu'on le sache), Whal entre chez lui et reçoit un coup de fil anonyme qui suggère que s'il y avait eu une telle vague lors du débarquement en Normandie on aurait pu éviter tous ces soldats morts (Euh, okaaay. Je suis une bille en science, mais un tsunami dans la manche ça me parait peu probable).
Flash TV, un nouveau tsunami à Hawai ! Et Whal a reçu une lettre anonyme avec un dessin de vague où était écrit Hawai. Tin tin tin !! <= musique de suspense.
Notre héros décide donc d'aller voir Weaver, ils papotent du boulot, s'interrogent sur l'identité du corbeau, et n'oublient pas de se dragouiller.
Le lendemain, une vague géante s’abat sur la plage où vit Whal (avec la tasse qui tremblotte à la Jurassic Parc), notre héros avec son pote surfeur et Cody le chien, tentent de s’échapper en voiture (et la scène est involontairement très drôle tellement c'est mauvais) mais se font happer par la vague.
Cody meurt. NOOOOOOOON T___T
Whal emmène son pote surfeur dans le camp de secours qui s'est formé en deux secondes sur la plage après l'accident. Et la moment magique, un soigneur s’écrit "il y a un blessé grave !!" alors que le pote surfeur a juste une commotion.
Pendant ce temps-là , Purcell et Weaver regardent tranquillement tout ça à l'institut avec un dialogue magique de Purcell : "c'est exactement comme en 39/40", "ils ont été retournés comme des steaks sur un barbecue" et "comme par hasard, la veille il (Whal) prenait un café chez vous". On y apprend que Whal n'est pas si innocent et que son passé scientifique fait de lui le suspect numéro un, car oui les vagues ne sont pas naturelles mais provoquées par la main de l'homme. Tin tin tin <= re-musique de suspense.
Et là ce que j'adore dans les nanars, c'est que très souvent les figurants sont en roue libre, on a donc un mec derrière qui fait semblant de téléphoner sans composer de numéro ou appuyer sur une touche. Et un autre qui passe 36 fois derrière les personnages.
Retour à la plage où Cody y a été mystérieusement téléporté depuis la voiture (oué les raccords c'est pour les baltringues de toute façon !), Weaver rejoint Whal, elle lui raconte ce que Purcell a dit et le ramène chez elle où elle le soigne (Oué, parce qu'elle a fait deux ans de médecine, donc elle sait le recoudre, respect).
Instant drague ("John Whal, Jessica Weaver, hé, on a les mêmes initiales !" "Génial...").
Clark (le flic) va voir Schiff (le papy) qui accable notre héros. Weaver tente de rentrer dans le système central de l'institut via son PC pour avoir plus d'infos mais sans succès. Whal et Weaver vont à l'institut et là, stupéfaction, Bernard le figurant est mort ! Ils se font canarder par un mystérieux tireur et partent se terrer dans un motel où Weaver nous dévoile un t-shirt XXL sans forme que même-moi j'ai pas osé mettre devant mon ex avant au moins deux ans de relation. Respect.
Instant massage érotique dans la douche.
Puis direction le PC pour fouiller dans les dossiers de Bernard le figurant mais la, c'est la tuile, il faut un mot de passe ! Et je vous retranscris le merveilleux passage qui suit :
Weaver : ll faut trouver le code, euh... Raz de marée ?
Whal : Qui sait ?
Tape mais c'est pas ça.
Whal : Nan c'est trop général.
Weaver : Ok, alors... Tsunami ?
Tape et c'est ça.
BWHAHAHAHAHAHAHA. J'ai du mettre sur pause tellement ça m'a fait rire.
Ok, ensuite, il faut un deuxième mot de passe, puis enfin accès au dossier. On y découvre une thèse de papy Schiff qui parle de lancer des missiles sur des rochers sous-marins pour provoquer des tsunami et qui parle du débarquement en Normandie...
Le papy est notre corbeau et donc le coupable !!
Ensuite, Clark et Purcell d'un côté, Weaver et Whal de l'autre, reçoivent le même message qui les emmène dans un guet-apens. Clark se fait tirer dessus par le papy et une énième vague géante est provoquée (encore une scène bien drôle, l'incrustation est tellement mal faite que les gens ont encore l'halo blanc du découpage).
Puis, nos héros squattent la maison de l'ex-femme de Whal (qu'elle a quitté pour un autre) qui vient de se faire défoncer (la maison, pas l'ex-femme) par la vague et enfin concluent après 55 min de film ! \o/
Whal devient l'ennemi numéro 1, Purcell est pas content et Schiff tente d'embrouiller Whal. Ce dernier nous apprend inopinément que le papy est le type pour qui sa femme est partie.
LOL.
Si ma femme se tirait avec un vieux de 60 ans, je me poserais de sérieuses questions sur ma virilité.
Bref, ils vont voir Clark à l'hopital et le forcent à regarder l'ordi. Sans blague, le gars est mourant mais Whal lui relève le lit, lui prend la tête entre les mains et le force à la tourner vers l'ordi. Aucun respect.
Clark les croit pas, ils se tirent, puis font demi-tour, entre temps le papy bute Clark, nos héros sont accusés et se barrent à l'institut. Ils cherchent d'où viennent les missiles qui provoquent les vagues, ça vient du vieux bateau de pêche de papy Schiff. Le gars a un hangar à bateau avec des missiles à tête nucléaire et personne n'a jamais rien vu dans le port de plaisance. Normal.
Encore une scène magique à base d'attaque improbable au crochet, confrontation entre Whal et Schiff, le papy balance un missile. Purcell arrive et le shoote. Whal a une idée géniale, rebalancer un missile devant la vague pour créer une autre qui rentrera en collision avec la première (mouais, suis pas sûre que ce soit scientifiquement probable mais visiblement la vraisemblance, le scénariste se torche avec).
Nos héros regardent le spectacle en amoureux, ils peuvent désormais vivre ensemble dans la maison au bord de la plage reconstruite et avec un cody n°2.
C'est beau.
FIN.
Et voilà je viens de vous faire perdre une demi-heure, remerciez-moi, c'est toujours mieux que les 1H26 de film (et moi j'ai perdu 3 heures à faire cette critique tout en revisionnant ce navet, si c'est pas de la dévotion ça ! Vous avez le droit de m'offrir un cookie).