Des choses gentilles à dire sur ce film :
Petit film d’attaque animale côté pile, plongée au cœur de la vie fantasmée des rednecks australiens côté face, Razorback et son gros sanglier a forcément du chien... et des défauts.
Côté attaque animale, on a des effets spéciaux plutôt solides, on a notre captain Achab (Bill Kerr) et nos situations tendues, l’hommage aux Dents de la mer est tout naturellement présent sans constituer une fin en soi ; côté bouseux allumés, on a la fratrie Baker (David Argue et Chris Haywood) auxquels il ne manque qu’un penchant pour l’anthropophagie. Juxtaposer les deux univers est une bonne idée dans l’absolu... le problème, c’est de savoir les articuler. Loin de bénéficier à l’ensemble, les deux aspects du films, tels que Russell Mulcahy les a mis en place, en brisent la dynamique. Le réalisateur donne plus l’impression de ne pas avoir pu choisir une direction que de vraiment jouer sur les deux tableaux.
Cette impression est renforcée par les différents faux départs du film. Ce qu’avait fait Hitchcock avec Psychose, Russell Mulcahy le fait à deux reprises... et ça ne fonctionne pas. En se focalisant d’abord sur Jake Cullen et son drame personnel, puis Beth Winters (Judy Morris) venue enquêter sur un massacre et enfin Carl Winters (Gregory Harrison) venu, lui, chercher des réponses sur la disparition de sa femme, Russell Mulcahy perd plus les spectateurs qu’il n’entretient chez eux le suspense.
Après, ça reste quand même une série B tout à fait correcte, qui séduit surtout par son atmosphère âpre et suffocante magnifiée par la photo de Dean Semler. Entre ces bistros poussiéreux, ces trognes improbables et la faune pas très rassurante, on est chez Kenneth Cook... le côté drôle et rocambolesque en moins.
Voir les 26 ingrédients du bingo des clichés de ce film
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Personnage > Agissement
Vie de merde | Vomit
Personnage > Caractéristique
Blues | Est désolé·e d’apprendre la mort d’une personne
Personnage > Citation
Défie | « Vas-y, tue-moi » - Défie | « Viens me chercher ! » - Se plaint | « Je ne veux pas mourir »
Personnage secondaire
Journaliste fouille-merde/chasseur de scoop
Réalisation
Fin | Image figée - Habillage | Incrustation de texte sur l’écran : lieu, date, heure, etc. - Habillage | Placement de produits - Mise en scène | On arrive toujours à la fin d’une blague - Plan | Inserts d’images de caméscope/smartphone/d’écrans de télé/vidéosurveillance - Technique | Travelling contrarié - Tension | Le silence se fait quand un personnage entre dans une pièce - Tombe à genoux de manière théâtrale (et au ralenti) après un moment éprouvant - Vision subjective | Viseur de fusil à lunette - Vue subjective | de menace - Vue subjective | Jumelles... avec deux ronds bien dessinés
Réalisation > Audio
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal - Effet | Lasers qui font « piou-piou », touches d’ordinateurs qui font « pi-pou-pou » etc.
Scénario > Contexte spatio-temporel
Cliché touristique
Scénario > Dialogue
S’adresse à son ennemi invisible ou absent | « Je sais que tu es là », « Qu’est-ce que tu mijotes ? »...
Scénario > Élément
Un·e proche meurt sous ses yeux
Scénario > Ficelle scénaristique
Accusé·e à tort - Cauchemar | Se réveille en hurlant/en sueur/en sursaut - La personne qui sait la vérité n’est crue par personne
Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes
Femme aux petits soins d’un blessé
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Barème de notation :
- 1. À gerber
- 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
- 3. On s'est fait grave chier
- 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
- 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
- 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
- 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
- 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
- 9. Gros gros plaisir de ciné
- 10. Je ne m'en lasserais jamais