Dans ce film il y a une tête (que l'on nommera Evil John Kerry, rapport à la ressemblance, tout ça) qui suçote les roses mamelons de Barbara Crampton et qui est à deux doigts de lui faire un cunnilingus. Voilà tout ce qu'il y a à savoir sur Re-Animator.
Quoi, vous êtes encore là ? Bon, d'accord, alors sinon, le film est réalisé par Stuart Gordon (qui enverra sept ans plus tard notre Cricri Lambert dans une prison futuriste pour les besoins du sympathiquement con Fortress) et est (très) librement adapté d'une nouvelle de H.P. Lovecraft.
Succès modeste à sa sortie, il deviendra rapidement culte grâce à la vidéo, les amoureux juvéniles du genre (dont je faisais partie) s'échangeant sous le manteau l'objet du délit, à l'abri de la surveillance des parents nous croyant devant le dernier Don Bluth.
Relativement fauché, Re-Animator accuse inévitablement le poids des ans, la faute principalement à une photographie un brin terne (à rejuger toutefois avec une copie HD), à une esthétique purement 80's dans le mauvais sens du terme et à une interprétation fadasse, si l'on excepte bien entendu la folie salvatrice de ce grand taré de Jeffrey Combs et la sale trogne de David Gale, le Evil John Kerry cité plus haut qui veux léchouiller l'entrecuisse de la jolie Barbara Crampton.
Porte-étendard d'un cinéma d'épouvante aussi gore que rigolard, Re-Animator joue la carte de l'humour noir tout du long, prenant certes au sérieux son sujet mais l'enveloppant d'une grosse couche de délire et de non-sens, bénéficiant de maquillages délicieusement dégueulasses.
Court, le film ne faiblit heureusement à aucun moment, allant crescendo dans l'horreur décalée jusqu'à un climax furieusement borderline (dans les limites de son budget), annonçant une suite qui ne tardera pas à arriver.