Re-Animator
6.8
Re-Animator

Film de Stuart Gordon (1985)

Re-animator est un de ces classiques de l'horreur que je connais de nom mais que je n'ai jamais vu. Un peu comme Basket Case que j'ai découvert récemment, Re-animator n'usurpe pas sa réputation et s'avère être une véritable claque, preuve qu'un film d'horreur peut-être intelligent. Bien sûr, cela reprend le mythe de Frankenstein et en plus c'est tiré d'une histoire de Lovercraft. C'est déjà pas mal.

Ma grande surprise, ce fut de constater que Re-animator est une comédie macabre. Au vu de la jaquette un peu kitsch je m'attendais bien à sourire, mais j'aurais cru aux dépends du film, comme dans un registre Z. Et bien en fait non, Re-animator est drôle parce que les auteurs l'ont voulu comme ça. AInsi, l'horreur de l'histoire passe mieux avec quelques rire à l'appui. Ce que j'ai vraiment apprécié, c'est le jusqu'au boutisme des auteurs ; en effet, l'horreur ne semble avoir aucune limite, plus on s'avance dans le film et plus il se passe de choses complètement folles. Finalement, l'équipe ne fait que suivre les conseils de Hitchcock en terme d'exploitation de son lieu pour créer du suspens. Les personnages sont bien pensés : ils ont des objectifs et des motivations qui diffèrent mais leur association ne semble jamais illogique : on y croit à cette équipe de 'héros'.

La mise en scène fonctionne. Le montage est très efficace, on ne s'ennuie jamais. Ayant regardé les scènes coupées, je pense que le cut final est judicieux : plus long ç'aurait été emmerdant, alors que là c'est le timing parfait. Les effets gore fonctionnent à merveille ; c'est trash et drôle à la fois, mais jamais on ne vient remettre en doute l'illusion, et ce grâce à un intelligent découpage et à des acteurs très bons, ce qui n'est pas simple à trouver dans le genre de l'horreur. Enfin, pour couronner le tout, on a droit à voir l'héroïne à poil ! Si ça c'est pas cool...

Bref, Re-Animator est un film d'horreur à la fois drôle et trash. Tout en offrant un divertissement très agréables, le récit ne manque de proposer au spectateur une réflexion sur la mort, la volonté de prolonger la vie à n'importe quel prix et enfin le deuil. L'horreur n'a jamais été aussi belle.
Fatpooper
9
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le 11 avr. 2013

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