À une époque où on vénère un retour aux sources. Un retour en arrière nostalgique de l'époque de nos darons, qu'on a connu que dans les films. Ce genre de films où tout était mieux avant, où on pouvait voir une borne d'arcade faire des fuck à ses utilisateurs et se faire tabasser par un détective ninja de Miami dont son commissariat se fait flinguer par Adolf Hitler en personne par téléphone, avec son pote hacker il décide de retourner dans le passé pour tuer le Kung Führer malheureusement il se retrouve au temps des vikings mais c'est pas grave puisque Thor le ramène en 1940 où il pourra enfin démonter la gueule à Hitler et de ses soldats nazis à coup de "Tank you" ce qui-
Merde, je m'égare tout seul dans l'intro donc euuuh... ah oui Ready Player One !
Après un roman d'Ernest Cline de 2011 (Que j'ai pas lu, y avait pas d'images), Player One présente un monde dystopique dont son influence ne se repose plus que sur le monde virtuel de l'Oasis, carburé à la pop culture des 80s.
Réalisé par Spielberg-Sensei, les trailers me laissait pourtant présager un film-service à la Jurassic World, caressant le "geek" dans le sens des poils pubiens, mais c'était mal connaitre le maître...
Car au final, Spielby nous offre une jolie pichenette au Hollywood game en exploitant à fond les caractéristiques du JV que n'importe quel autre adaptation, en repoussant les limites de la motion capture et en évitant de polluer son script de références poussives (même si il rend direct hommage à Shining dans le plus grand des calmes).
Malgré tout, j'ai le sentiment que le film montre rapidement ses limites avec sa morale "allez plus souvent dehors" un peu trop facile, et ses grosses ficelles scénaristiques revues plus d'une fois (les items qui vont obligatoirement servir à quelque chose, l'entreprise maléfique, les indices qui surgissent de nulle part, trop de personnages osef, la présentation voix off en mode "Salut je m'appelle John Smith et je vous présente le contexte du film"...).
Enfin bon, je ne peux pas renier que Steven nous propose un bon divertissement qui ne rentrera sans doute pas dans les annales du cinéma à force de vouloir tutoyer les biens plus grands que lui mais qui nous montre un joli hommage à la pop culture de ces trois décennies dont Spielberg en est, malgré lui, devenu le représentant.
On peut ainsi dire que la boucle est bouclée.
En bonus :