Et c'est bien le cas pourtant. C'est un film calibré pour le plus grand nombre, ça c'est normal, je le comprends. Mais les références, qui peuvent être discrète, sont en tutoriel mode facile avec option explication. Un gloubiboulga de tout ce qu'on veut voir. Et c'est chouette si cela avait été fait plus en finesse.
On a un name droping énorme à chaque apparition d'un symbole de la pop culture qui n'est pas vraiment dérangeant, mais le film nous le fait remarquer en nous l'expliquant. Ce qui est absurde car ce sont les protagonistes qui vont se l'expliquer entre eux sachant ... qu'ils sont censés connaitre. Donc les dialogues auraient dû être :
" Hey !! c'est la moto de ... "
"Je sais, ferme-la !!" (Et oui, je protège bien du spoil)
Et les références qu'on nous vomit pour la plupart ne sont que des skins pour ce Jeu? cet Application?
Oui, je vais revenir sur l'idée de départ. Je vais tout expliquer comme dans le film. On est dans un futur alternatif où une sorte de Apple company avec une sorte de Job en plus pataud a sortie l'application ultime. L'OASIS, où tu peux tout faire. Jouer à la roue et perdre ta maison. Jouer à un FPS et perdre ta maison. Et acheter des trucs virtuels et perdre ta maison. plutôt ton mobil-home. Bref ça fait tout. Sauf le porno. Quand le créateur de ce monde virtuel meurt, il annonce qu'un Easter Egg est caché. Celui qui le trouvera sera le maître du monde, réel comme virtuel. Et on débarque dans une quête au One PIECE.
L'univers du film est scindé en deux comme le rythme qui est magnifiquement bien dosé. Un coté la bordélique réalité pas ragoutante et de l'autre le bordel merveilleux du net. Spielberg a eu cette ingéniosité d'associé pour son film les deux façons de filmer :
- En pellicule pour la réalité, montrer la difficulté de cette vie en version chair os et sang (la même difficulté que pour tourner en pellicule, mais on ne va pas pleurer quand ce genre de film vient de ces productions qui ont les moyens). On a un grain bien mélancolique donc une qualité singulière de ce processus.
- En numérique (Motion capture et tout le bordel) pour le Monde virtuel. Les Fx sont bien foutus, ce qui rend le virtuel beau et impressionnant ( mieux que le "BGG").
Le film a pu voir le jour sous les mains de Spielberg car il a réussi à avoir les droits du livre dont l'univers est tiré. Il s'est entouré pour le scénario de l'auteur du dit Livre, tant mieux cela a pu l'aiguiller pour bien l'adapter (Pas comme "World War Z"). On a donc une création qui n'est pas dépossédé totalement de son créateur.
Spielberg est légitime pour ce genre de film. La réalisation nous offre des moments filmographiques impressionnants et forts. Elle est dans le divertissement, pour faire rêver le plus possible mais tout en le recadrant (note: voir plus haut). On a donc des moments épiques. Qui peuvent être classiques comme innovants.
Le scénario est classique, on a une dichotomie qu'on peut voir partout. Avec une Entreprise vraiment méchante avec des gens pas vraiment tous très très méchants et les gentils vraiment gentils, valeureux, courageux, compréhensifs, s'entraidant etc... L'un veut gérer le monde pour son propre confort et l'autre aussi... mais en moins DIABOLIQUES !!!! On rentre dans une course contre la.... clé en farfouillant dans les références du créateur qui était un geek trop cultivés en pop culture. L'histoire nous amène à nous balader entre différents Univers geek. Le développement de cette recherche est proche d'un jeux vidéo mais pas à la "Scott Pillgrim vs the World".
Certains mediums explorés dans le film ne sont pas forcément bien maîtrisés. Comme le jeux vidéo, où le copyright et le placement produit a dû faire son effet j'imagine. Ensuite, la partie Film est minutieusement bien orchestré, le contraire aurait été un comble quand même. C'est un hommage pure.
Revenons du coup sur le contenant du film. Alors, j'avais vu des critiques qui disait encore une fois " c'est un film qui n'est pas sympa avec les gamers".... Parce que les Acteurs sont d'une banalité réelle ? ou parce-que ça te dérange que ta daronne puisse jouer comme une folle ? Il faut se mettre dans la tête que ce monde virtuel touche tout LE MONDE et que dans ce futur bin logiquement TOUT LE MONDE, même le redneck le plus débile, a grandi avec le net, les jeux et les films. Donc cette critique n'a pas lieux d'être.
Les acteurs sont comme je l'ai dit bien choisis, on n’a pas une trimbalé de super beau gosses du moment ou de clichés moches pour montrer un geek. On a un panel varié et sympathique de joueurs. Ça joue... pas super bien chez les jeunes acteurs. Le reste du casting est correctes. Les FX sont bien, la Motion capture est belle. Elle sauve un peu la piètre prestation d'acting. Car les avatars sont d'un design simple et sympathiques donc on s'y concentre facilement en oubliant leur propriétaire. Paradoxalement, les skins des avatars des personnages principaux ne sont pas référencés. Oui, c'est ce que je reprochais mais il y aurait pu avoir des petits clins d’œil, là on a des vagues ressemblance et encore.... je ne suis pas sûr de ce que j'avance. Ensuite ce n'est pas si mal dans un univers qui l'est. Les références ne sont pas si désagréables que cela quand on part des skins connus. Les items références ont des pouvoirs cool même s’ils sont expliqués dans leur effet pour certains. C'est un film qui manque d'identité et qui va nous guider tout du long. Je trouve que c'est dommage. Laisse-moi découvrir vraiment des trucs que je ne connais pas. L'exemple le plus criant est celui de "Buckaroo Banzaï".Le film dénote un manque affolant d'identité car on est 2045 et en 27 ans il n'y a rien eu??? A part L'OASIS.
C'est un voyage en demi-teinte pour ma part qui va surement combler énormément de personne car ce film est une couverture qui nous réchauffe devant un feu de cheminée avec un filtre nostalgie devant les yeux.