Dans un monde où le jeu vidéo prend une place de plus en plus importante, en parallèle à une expansion majeur de la réalité virtuelle: Ready Player One s’installe dans l’histoire du cinéma comme élément révélateur de la société moderne.
Oui les appréciations sont unanimes et les critiques n’exagèrent probablement en rien: RPO est peut-être l’un des meilleurs films de sciences-fiction de cette dernière décennie, avec des effets spéciaux à couper le souffle.
En surfant sur un tsunami de pop culture, Monsieur Spielberg exerce une réalisation splendide qui représente symboliquement une consécration de sa carrière.
RPO, c’est un mash-up qui peut paraître aléatoire à première vu, mais qui pourtant fait preuve d’une précision hors norme sur le fond. En partant d’un paysage pauvre et surpeuplé de la ville de Columbus : L’Oasis, c’est une passerelle virtuelle d’évasion sans limite. En assistant à un combat entre Godzila et le Géant de fer, en visitant l’hôtel d’une glauquitude absolue de Shining, ou encore en prenant part à des combats post-apocalyptiques, RPO à de quoi nous donner le vertige.
Tout de même, au-delà du simple divertissement, Ready Player One est le message moderne visant à proposer une nouvelle conception et compréhension de la réalité virtuelle. En effet, le film semble se partager en deux choses: l’émerveillement et l’effroi. Tout en proposant un monde riche en possibilités, où tout semble possible tel que par exemple prendre le thé avec San Goku ou bien prendre un cours de danse avec Mario; la réalité virtuelle est ici encadrée dans un énorme panneau “Attention danger”. Les avatars, l’absence de limite, les inépuisables constructions imaginaires, le manque de recul, oublier le monde réel, la dépossession de soi, la manipulation…
Derrière la beauté, la mise en garde implicite (ou non) du réalisateur semble bel et bien réelle.
Sinon, bienvenu dans le future et, peut être, à dans 50 ans, dans L'Oasis.