On ne m'avait pas préparé. Non, on ne m'avait pas préparé...
Ready Player One est:
- un placement de produit de 2h.
- une insulte à la culture geek
- un divertissement médiocre
- très beau et très propre techniquement
Comment ne pas se sentir souiller devant un film comme ça ? Nageant dans l'univers geek depuis ma tendre enfance, j'ai été bercé et éduquer par la culture net.
Quand on m'assomme avec des références par cargo entier, je vomis. C'est grossier, et c'est moche. Je ne peux pas m'empêcher de voir un réalisateur à bout de souffle créatif, sortant une bouse commercial pour flatter les néo-geek (vous savez, ceux qui sont arriver avec la mode hipster et la Wii) qui se disent "t'as vu, il y a Tracer de Overwatch!" à son voisin barbu d'à côté. Et ça flatte l'égo, et ça flatte... Bienvenu dans la pub 2.0.
Jackpot ! Tout le monde crie au génie !
Moi je dis: Jackpot ! Ca va rapporter gros !
Voilà le point qui m'a le plus énervé.
Mais au delà de ça, ce film cumule les casseroles. En vrac:
- scénario aux fraises avec des incohérence en veux-tu en voilà (coucou l'héroïne qu'on recherche activement dans la base des méchants, et qui sort pépouze par la porte d'entrée, bonjour le méchant qui au dernier moment se dit "ho bah non, finalement je vais pas les tuer, hein, bon", ce même type qui laisser son mot de passe sur le rebord de son fauteuil... et j'en passe!)
- Héro et anti-héro au combien peu charismatique. Toujours les mêmes clichés: le héro qui pécho, le copain marrant, le mec qui gère l'informatique... Un asiatique qui fait des art- martiaux (SERIEUSEMENT ?! ENCORE ?!), et ce foutu, cet éternelle génie geek qui a TOUJOURS l'air un peu fou, incompris, introverti et blablabla... Comment en 2018 on peut encore être aussi cliché !? Alors ok, c'est un un film commercial grand public, mais quand même ! Il n'y a AUCUNE nuance, c'est affligeant à quel point on prend les public pour du bétail.
- une critique de la société et des nouveaux médias moins bonne que la 1ere dissertation de philo d'un lycéen de terminal S. Cette morale finale, elle aussi, sans nuance, et, comble du comble, incohérente avec tout le reste du film !
Bon, je m'arrête là, je vais faire un ulcère. La liste était encore longue en plus...
Un grand merci à Spielberg, ce réalisateur moribond qui produit un film sans saveur sur un thème qu'il ne connait pas, mais qui est à la mode. Merci de m'avoir balancé à la gueule 2h de produit marketing dans un film qui, même sorti de ça, reste un divertissement à la limite du gros foutage de gueule.
Merci de m'avoir prit pour un con, merci de nous avoir tous prit pour des cons.
PS: deux étoile pour les effets spéciaux, qui je le reconnais, envoyaient du lourd. Mise en scène propre, sans fulgurance.