Je suis supposé être le public cible mais quand on voit de la chiasse, ça reste de la chiasse, même si elle a été chié pour nous.
Chié, c'est bien le mot le plus adapté tant il est difficile ici d'utiliser les termes usuellement consacrés au cinéma tels qu'écrit, filmé ou réalisé. L'idée du concept de base est vue 100 000 fois mais les scénaristes ont eu l'impression qu'elle était tellement géniale qu'il suffirait de foutre un scénario à l'eau de rose pour ado attardé et que ça tiendrait la route.
On a envie de se taper la tronche contre un mur tellement c'est caricatural au possible, le gentil geek passioné dans sa chambre qui va se taper IRL la geekette à l'avatar badass et combattre la méchante multinationale qui a des dollars et une armée à sa botte pour gagner le jeu. Mais pitié, maquiller cette infamie derrière des références à la con va certainement flatter l'égo d'un public cible peu exigeant et acculturé, mais toute personne avec un cerveau et un minimum de goût baillera devant ce pot-pourri de références jetées pêle-mêle au milieu d'une histoire et d'un rythme d'une insondable banalité.
Spielberg doit se retourner dans sa tombe, pas l'homme qui semble-t-il a produit cet étron et est bien vivant, mais le cinéaste, qui lui est bel et bien mort.