Le film essaie d'en mettre un peu trop plein les mirettes pour masquer la faiblesse du scénario. On sature de références inutiles et de placements de produits en tout genre baignant dans la cgi, ça fait illusion pendant un temps mais en 2018 ça ne suffit plus à émoustiller très longtemps. La vision dystopique proposée fonctionne sans être extrêmement originale, mais le fait de cantonner l'histoire à 3 quartiers d'une même ville est une facilité scénaristique qui rend l'ensemble un tantinet absurde.
Les enjeux ne sont guère prenants et la chasse à l'oeuf pas assez interactive car trop référencée. Les personnages ont des comportements incohérents notamment en termes émotionnels, le héros par exemple n'en a absolument rien à foutre quand il perd un membre de sa famille. Le méchant archétypal comme on n'en fait plus et ses sbires zélés servent juste d'épouvantails pour rythmer un peu l'aventure. Un mot aussi sur Mark Rylance, alias monsieur stoïque bouche ouverte, qui s'enferme de plus en plus dans son jeu figé et tête à claques.
Le message du film et sa morale bien-pensante et réac démontrent que Spielberg semble étranger à l'univers des jeux vidéo récents. Tout l'éloge de la geekerie a déjà été 100 fois mieux fait avant et le film n'apporte pas grand chose d'autre qu'un énième blockbuster moyen.