Tout comme le Pacific Rim de Guillermo del Toro, le film est une ode au point G(eek).
Ayons d'abord une pensée pour les juristes qui ont dû gérer l'acquisition des droits de toutes les références que contient ce film... :D
Spielberg, après avoir réalisé le très sérieux Pentagon papers (pas encore vu mais bientôt !), se permet une virée dans l'univers ultra-référencé (mais pas que) adapté du livre de Ernest Cline. Ça parle de réalité virtuelle (l'Oasis) comme d'une échappatoire dans un monde un peu laissé à l'abandon. La thématique n'est pas la plus innovante qui soit mais c'est l'articulation de son histoire, ses personnages, ses références (ben oui) et ses scènes (déjà ?) cultes qui vont faire la différence.
On suit les aventures de Wade dans l'infinité d'univers qu'abrite l'Oasis et dans sa quête : la gigantesque chasse au trésor mise en place par le concepteur de l'Oasis, J. Halliday (rien à voir avec le nôtre ;), juste avant sa mort.
Cette aventure donne lieu à, entre autre, 3 scènes d'anthologie : d'abord la course de bagnoles, géniale et homérique (elle m'a tout de suite fait penser à Split/second, sorti 8 ans plus tôt).
Que ce soit les véhicules (Dolorean, moto d'Akira...) ou les obstacles (T-Rex, King Kong...),
c'est la boucherie, il y en a partout, ça éclate la rétine (mais pas à cause de problèmes de lisibilité ;) et ça colle la bave aux lèvres (j'exagère un peu... juste un peu !).
Ensuite, l'idée GÉNIALE :
la reconstitution magistrale de l’hôtel l'Overlook de Shining.
C'est hyper bien fait, stressant, magique.
Un beau clin d'oeil à celui que Steven admirait tant.
Et bien sûr, le climax, panard galactique (qui, maintenant que j'y pense, fout une tôle à celui de Black Panther et ses clampins sur une butte), qui inclut, entre autre,
une baston du géant de fer et de Gundam face à Mechagodzilla !
(et pourtant, je n'ai jamais vu
un épisode / film de Gundam ou de Mechagodzilla de ma vie
mais la scène a fait briller mes petits yeux).
Ces 3 scènes pivots s'articulent autour d'une enquête,
essentiellement basée sur des scènes de vie de Halliday, mémorisées dans un musée virtuel (ces scènes en prise de vue réelle sont hyper bien foutues, elles semblent calées dans un espace en 3D dans lequel on peut se déplacer, c'est assez chelou à voir et impossible à décrire ^^).
On découvre petit à petit ce personnage attachant qu'était Halliday, ses obsessions, ses doutes, ses regrets.
Si j'avais un regret à formuler (#transition), ce serait un léger déséquilibre entre monde virtuel et monde réel : Steven les oppose finalement assez peu et semble être plus à l'aise dans l'Oasis que dans le vrai monde.
La dernière scène, émouvante, entre
Wade et Halliday ne nous laisse de toutes façons aucun doute : Halliday, le créateur de mondes, c'est Spielberg !
Au final, Ready player one n'est probablement pas le chef d'oeuvre ultime dans la filmo de Steven mais quand on en a déjà réalisé autant que lui, on n'a plus rien à prouver, on fait les films qu'on a envie de faire et de montrer aux gens (en évitant de refaire Hook ;)
Et ici, il a réussit à réaliser un ride dans + de 40 ans de pop-culture pour notre plus grand plaisir et vous voudriez faire la fine bouche ? Vraiment ?!