Dessine-moi un Plesiosaure.
Une femme dans le coma. Après un an, solution de désespoir : son petit ami peut établir un "contact" avec elle par le biais de machines médicales sophistiquées. Koichi va donc entrer dans l'esprit d'Atsumi et tenter de la faire revenir.
Très vite, l'atmosphère est étrange. Évidemment, parce que Kioshi entre dans l'esprit d'Atsumi, mais aussi, quand il ressort, quand il retourne à la réalité. Celle-ci est "polluée" par des hallucinations, des distorsions dans la réalité.
Kiochi est perturbé. Il guette, enquête, attend. Il cherche à retrouver un dessin réalisé par Atsumi quand ils étaient enfant : un plesiosaure. Atsumi lui a dit que de retrouver ce dessin ferait avancer les choses. Soit. Kiochi fait tout ce qu'il peut. Mais il y a cet enfant trempé qui apparaît partout où il va. Qui le regarde, muet. Lui montre des choses. L'accuse ou le soutient, on ne sait pas trop.
On sait qu'il y a un secret (pourquoi Atsumi aurait tenté de se suicider ? Pourquoi dessine-t-elle des mangas si sombres ? Pourquoi ce plesiosaure ?).
Kurosawa s'intéresse une nouvelle fois au thème de la culpabilité. De l'affrontement de la mort, de son acceptation. De la force de l'amour.
Des moments de films impressionnants, avec des présences et des images qui frappent, perturbent, marquent. Une ambiance à la fois délétère et étouffante. Mystérieuse et effrayante.
Quelques longueurs, tout de même (2h). Peut-être parce qu'il n'y a pas beaucoup de suspens au final, ou parce que les personnages sont trop embourbés et n'avancent pas vite. Un rythme lent et onirique qui ne colle pas toujours très bien avec l'urgence de la situation.
Un film que j'ai trouvé bon mais imparfait.