L'ambiance du film est juste magique, on est clairement plongé dans une autre dimension. Sans gros effets spéciaux les limites du réel sont mises en place. C'est avec subtilité que des indices sont disséminés au début du film.
La deuxième partie du film prend une tournure totalement différente, on ne ménage plus le spectateur. En effet, bien que la poésie des frontières reste toujours légère, le subconscient introduit quelque chose d'ingrat. L'esthétique et la cohérence n'ont plus d'importance. Cette incohérence s’immisce brutalement dans le film et sais se faire accepter, mais elle est poussée à tel point qu'elle devient indigeste. Il était concevable de se dire que le cerveau ou la conscience soient quelque chose de complexe et qu'en cas de court-circuit les informations perdent leur ordre logique. Mais l’extrême auquel arrive le film nous fait totalement sortir de l'univers et on ne voit plus la poésie. On attend tout simplement le dénouement qui nous semble évidant au 2/3 du film.
Et finalement surprise! La fin n'est pas comme on l’imaginait, elle est pire. Je pense que Real fait partie de ces films, où il faut faire abstraction de la fin pour en garder un souvenir convenable.
Pour faire court je ne considère pas Real comme un mauvais. Il a beaucoup de moments agréables, mais le mélange des genres et de l’esthétique lui fait perdre en crédibilité. Mais on se dit que le réalisateur n'a pas pu faire autant d'effort en vain alors on cherche les significations implicites du film et je pense que c'est seulement à ce moment le que l'on peut faire passer Real au-dessus de la barre de 5.