Back to the 80's.
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Avouons que la langue anglaise est efficiente. Si nous nous astreignions à suivre les recommandations surannées de l’Académie Française, nous devrions dire : le film « Vrai acier » est une « traversée/transition/passerelle » entre un long métrage de boxe et un second de robotique. C’est lourd. Reprenons : Real Steel est un cross over entre Rocky, I, Robot et le petit garçon d’E.T. C’est plus clair.
Shawn Levy sait faire rire les enfants, sans inquiéter les parents. Nous lui devons notamment Treize à la douzaine, un remake de La Panthère rose et la trilogie La Nuit au musée. Vous voilà prévenus.
Dans un futur proche, la boxe a cédé sa place à la roboxe, des combats à mort entre drones androïdes, pilotés à distance. Ancien boxeur professionnel, Charlie Kenton (Hugh Jackman) est le manageur inconséquent d’une écurie de robot de troisième division. Il négocie mal, dirige encore plus mal et vit d’expédients à bord d’un vieux, mais photogénique, poids lourd. Dix ans plus tôt, Il a abandonné un fils. Le (très) mauvais père hérite du gamin perdu, s’empresse de le vendre à terme à son beau-frère, la livraison étant programmée pour la fin de l’été. La suite est cousue de fil blanc.
Le gosse prépare un robot… qui s’avère différent. À l’image du Hobbes de Calvin, dès qu’il est hors de portée des observateurs, l’automate s’ouvre à la conscience. De fait, il combat différemment, apprend vite, encaisse bien et, à la fin de l’envoi, touche.
Sachant que le gamin de moins de dix ans est la cible de M. Levy, vous admettrez aisément que son public acceptera que le petit et sympathique petit Max (Dakota Goyo) puisse être un génie en robotique, en négociation, en stratégie et s’exprime dans un parfait japonais. À cette condition, le film n’est pas dénué de qualités. Les robots bougent bien et tapent dur, sans souffrir, les méchant sont agréablement typés et les combats variés.
Pour tous les autres, gamins précoces, adolescents boutonneux et adultes normaux : oubliez.
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Créée
le 4 avr. 2019
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