Quentin Dupieux nous offre cette fois ci un film chaotique sur la thématique du rêve, thématique récurrent et qui semble un terreau idéal face à la folie de ce réalisateur atypique.


S'il est toujours difficile de critiquer l'iconoclaste Dupieux, tant sa filmographie semble évoluer dans une dimension parallèle, on peut toutefois trouver une certaine originalité dans cette réalisation. On passe 80% du film à tenter de comprendre ce qui relie ces metaverses, qui se croisent aléatoirement autour de Reality, Jason Tantra et Henri, mais une nouvelle fois le spectateur est pris à revers en fin de visionnage, puisque le dénouement c'est qu'il n'y en a pas, que rien n'a de sens.


''Un mec barbu sur ses nuages qui dirige tout ? Nan''. Et bien si: c'est Quentin Dupieux qui dirige tout, se moquant de son spectateur ou de ses références (ici Nolan et son bébé Inception) comme bon lui semble.


Comme toujours avec Quentin Dupieux le casting est millimétré, avec Alain Chabat dans un rôle imbécile qu'il joue à merveille, accompagné discrètement mais qualitativement par Elodie Bouchez. Prestation également remarqué pour Eric Wareheim, totalement lunaire et bipolaire. On notera aussi le caméo de Thomas Bangalter, enfonçant un peu plus le clou du WTF. Seule petite ombre au tableau de mon côté: la prestation de Jonathan Lambert, quelque peu lourd et redondant.


C'est au final un film qui sans être un chef d'œuvre reste classique dans le paysage de Quentin Dupieux, il ravira sans doute les fans du réalisateur et laissera nécessairement de marbre ses détracteurs. Il semble tout de même que son sujet se renouvelle avant qu'il ne tombe dans sa propre caricature, renouvellement aussi apporté par un casting moins habituel.

Créée

le 26 févr. 2024

Critique lue 13 fois

lklgf

Écrit par

Critique lue 13 fois

D'autres avis sur Réalité

Réalité
Frédéric_Perrinot
9

La symbolique des rêves ( Spoilers )

Il est très difficile de parler d'un film de Quentin Dupieux, comme il est difficile parfois de le regarder et de le comprendre. Dupieux faisant un cinéma du malaise et de l'oppression, si ceux-ci...

le 13 févr. 2015

332 j'aime

8

Réalité
Sergent_Pepper
8

Mise en abysses.

Les prologues de Dupieux avaient jusqu’alors toujours été d’une radicalité assez jubilatoire : discours programmatique comme ode au non-sens (Rubber), tableau surréaliste et mutique (Wrong), ils...

le 23 févr. 2015

273 j'aime

11

Réalité
CinemAd
4

No reason

Il faut que vous sachiez une chose : j'ai un problème avec Quentin Dupieux. D'une, je pense que c'est un gars qui a un melon de la taille d'une montgolfière et je déteste les gens qui prennent de...

le 11 févr. 2015

101 j'aime

20

Du même critique

Beetlejuice
lklgf
6

Mi figue mi raisin

L'un des tout premiers films de Tim Burton, que je découvre avant le visionnage du tout récent Beetlejuice Beetlejuice.Un film qui colle à son époque, avec des effets spéciaux approximatifs et des...

le 19 sept. 2024

1 j'aime

Monuments Men
lklgf
4

Tiède et sans saveur

Cet alignement de stars bankables sur l'affiche peut faire peur autant que rêver, même si la jurisprudence Ocean's donne peu d'espoir d'atteindre les ambitions initiales.Et clairement ici l'Histoire...

le 23 août 2024

1 j'aime

Les Tournesols sauvages
lklgf
6

Critique de Les Tournesols sauvages par lklgf

Découverte pour ma part du cinéma de Jaime Rosales avec Les Tournesols Sauvages.Dans une quête hédoniste et utopique, Julia alias Anna Castillo délivre une sacré performance dans un rôle complexe de...

le 19 avr. 2024

1 j'aime