Naples,télé-réalité et absurdité.
Coeur battant de la nouvelle vague italienne des années 2000,Matteo Garrone avait enchanté son auditoie avec le puissant "Gomorra". Il revient avec un sujet plus léger et désormais éculé:les affres de la célébrité via la télé-réalité. Ceci étant,la qualité exceptionnelle de sa mise en scène,notamment dans une ouverture baroque en diable et une fermeture anxiogène à souhait,suffit bien souvent à porter son sujet et ses interprètes sur des cîmes plus élevées que prévu. Sa peinture d'un monde napolitain hâbleur et convivial rappelle bien évidemment Fellini,alors que les grincements paranoïaques d'un homme noyé dans une société impitoyable tendent plus vers Ettore Scola. Arieno Arenal,stupéfiant acteur physique à la gestuelle maniérée,est sorti de prison pour tourner ce film! Avec tant de qualités,il est alors dommage que "Reality" se mette à tourner en rond dans toute sa partie centrale,et n'embrasse pasp lus directement cette échappée vers un imaginaire à la Pinocchio. Une comédie à l'italienne,qui obtint(s'il vous plaît)le Grand Prix à Cannes en 2012.