A Monte-Carlo, un riche veuf nommé Maxim De Winter (Laurence Olivier) tombe sous le charme d'une jeune demoiselle de compagnie candide (Joan Fontaine). Ils se marient et partent s'installer à Manderley. La jeune épouse fait la connaissance du personnel mené par Mme Danvers (Judith Anderson) qui ne s'est jamais remise de la disparition de l'ancienne Mme De Winter. La nouvelle Mme De Winter va vite se sentir mal à l'aise tant cette demeure est hantée par le souvenir de la défunte...
C'est l'adaptation du fameux roman de Daphné De Maurier.
"Rebecca" marque un tournant dans la carrière d' Alfred Hitchcock. C'est son premier film aux U.S.A et le premier produit par David O. Selznick.
Le réalisateur anglais reste malgré tout fidèle à ses origines puisque "Rebecca" se passe en Grande-Bretagne. Et puis les 2 stars du long métrage sont britanniques.
A première vue on peut être surpris que Hitchcock s'intéresse à cette histoire d'amour. Et pourtant au fur et à mesure que l'on découvre "Rebecca", on comprend pourquoi ça l'a intéressé. Parce qu'à cette histoire d'amour s'ajoute un vrai suspens et surtout une tension due à l'atmosphère de ce manoir et à l'attitude glaciale de la gouvernante qui refuse de voir une nouvelle Mme De Winter.
On assiste quasiment à 2 histoires d'amour: celle Monsieur et madame De Winter ainsi que celle entre Mme Danvers et la défunte . Faut voir la gouvernante Mme Danvers caresser les dessous et manteaux de fourrure de Rebecca . On est en droit de se demander si elles n'étaient pas amantes. Et puis plus tard Maxim de Winter révèle à sa nouvelle épouse qu'il a découvert peu de temps après son mariage la vraie nature de Rebecca....
Dans le rôle de Maxim De Winter, Laurence Olivier impressionne. Il se montre tour à tour glacial, chaleureux, mystérieux comme s'il cachait un secret (SPOIL ce qui est la cas !). Quant à Joan Fontaine, elle compose une Mme De Winter délicate, sensible et peu sure d'elle. Le personnage le plus émouvant et touchant du long métrage.
Dans les rôles secondaires on ne peut pas ignorer Judith Anderson qui fait un sans faute en gouvernante glaciale. Et puis c'est le premier des 5 long métrages dans lequel joue Leo G. Carol .
La mise en scène de Hitchcock impressionne comme toujours. Son utilisation du noir et blanc est judicieuse et donne au film un côté gothique. Et il filme la demeure comme un personnage.
"Rebecca" est l'un des nombreux classiques du cinéaste. Si la statuette de l'oscar du meilleur réalisateur lui échappa, "Rebecca" obtint celui du meilleur film ce qui est une petite consolation. Indémodable !