Pixar est sur la bonne voie ! Il ne manque plus que l'originalité.
Après (l’excellent) Toy Story 3 et le (purement commercial) Cars 2, il était temps pour Pixar de revenir à l’originalité. Cette année, les studios nous répondent donc avec Rebelle, une gentille histoire de princesse digne des plus grands Disney. Vraiment ? Pixar aurait-il perdu toute sa splendeur en mettant en chantier un simple conte de fées ? Heureusement, non ! Car Rebelle, à l’instar des Indestructibles (pour les films de super-héros), rend un hommage au genre tout en cassant les codes de ce dernier. Ici, point de princesse en détresse qui cherche le prince charmant, place à Merida, combattante qui préfère être libre plutôt que d’être forcée à se marier ! Point de sorcière répugnante dans le rôle de la méchante, place à la gentille sorcière maladroite et drôle ! Pas d’ambiance « rose-bonbon » et de papillons qui volent sans cesse, place à la maturité (décors sombres, ours…) ! Bref, Rebelle veut se présenter comme un anti-conte de fées. Malheureusement, il faut bien admettre que, dans une seconde partie, au lieu de casser ces codes, le film les absorbe pour nous donner des répliques tombant dans la niaiserie. D’autant plus que Rebelle n’a pas la petite étincelle d’originalité qui faisait de Toy Story, Monstres et Cie., Ratatouille ou encore Wall-E des chefs-d’œuvre. Regarder bien le scénario, cela vous rappellera un certain Frère des Ours ! Il est dommage de constater cela, alors que Pixar vient d’atteindre le summum question graphismes, avec ces décors écossais qui flirtent avec l’excellence pour ne pas dire le réalisme. Un point fort de taille accompagné d’une magnifique ambiance, qui fait vivre chaque forêt, chaque colline, chaque land d’Écosse ! Également un grand bravo à Patrick Doyle pour nous offrir des musiques que n’aurait pas renié Mel Gibson pour Braveheart ! Avec un scénario original, Rebelle aurait été, sans nul doute, le meilleur Pixar. Il n’est finalement que l’un des plus sympathiques.