Gore ?
Bon, OK, c'est mon côté méridional, faut toujours que j'en rajoute un poil.
Disons simplement que nombre des plus petits qui étaient dans la salle n'en menaient pas large, que un ou deux ont même dû rejoindre les toilettes en pleurant (pourquoi les toilettes plutôt que la sortie ? Il aurait fallu demander à leurs curieux parents) et mon petit bonhomme, 5 ans, qui en a vu d'autres (www.senscritique.com/liste/Timeo_sera_t_il_cinephile/60154) n'était pas toujours super à l'aise.
Faut dire que les ours sont particulièrement impressionnants.
Je continue à aimer les Pixar. Justement parce qu'ils ont su prendre un virage depuis peu et s'éloigner des recettes qui ont fait leur succès d'antan. Même la fable morale, souvent vite pesante dans les récits pour enfants, n'alourdit ici que peu l'ensemble.
Je reste d'ailleurs confondu par l'avance artistique et technique que la firme préserve face à l'ensemble de la concurrence.
Moi qui adore l'Ecosse, je dois avouer que j'ai été stupéfait par la beauté des paysages, la chatoyance des lumières et des textures, la profondeurs des teintes, des arbres et de la forêt. Cette qualité va se nicher même jusque dans la chevelure flamboyante de Merida.
L'histoire, quant à elle, est d'une facture assez classique et cohérente, cette deuxième qualité devenant une denrée suffisamment rare pour être pleinement appréciée. Le scénario ne cherche pas le gag à tout prix, ce qui permet les quelques saillies drolatiques d'atteindre pleinement leur but. (Le répondeur de la sorcière étant une parfaite illustration de mon propos).
On se résume, si vous cherchez pour vous ou vos enfants (pas trop jeunes, donc) un film esthétiquement parfait, scénaristiquement bonnard et terriblement distrayant, tout en cherchant le refuge d'une clim bienvenue, n'hésitez pas. Vous n'aurez besoin de vous boucher les oreilles que deux fois (concession Disney ?) pendant deux chansons aussi inutiles que très laides. C'est pas si méchant.