Et ben oui, difficile à croire aujourd'hui mais il fut une époque où Smaïn était bankable, où Eric, Ramzi et Dubosc devaient lui être reconnaissants d'avoir la chance de tourner dans un de ses films (même les deux premiers cités qui étaient pourtant en train de percer à ce moment-là). Aujourd'hui, y a des jeunes de - de 20 ans qui ne savent même pas que Smaïn existe. Pas de bol pour le réalisateur qui, dirait-on, avait misé sa carrière sur le bougre, puisqu'il a réalisé trois films avec lui... et que depuis sa chute, on n'a plus trop entendu parler de lui (il a écrit un scénario en 2014 apparemment...). Triste monde que celui du showbizzzzz.


L'idée de base, un buddy movie frenchie comme il ne existe tant, n'a rien de très original. Mais le traitement est plutôt sympa même si là aussi c'est du déjà fait (on touche au monde de la télé, de la jet-set, des gays, à l'époque c'est un peu en vogue en France). Et ben c'est pas mal. C'est drôle parce que c'est quand même moins calibré grand public : on se moque des gays même si à la fin on place un message. Moi ça me dérange pas, parce que c'est drôle. Le plus à plaindre, c'est Smaïn qui écope des plus mauvaises répliques du film ainsi que de l'intrigue la moins intéressante (y a vriament rien de drôle dans ce qu'il dit, alors il essaie de combler au niveau du jeu mais ça ne sert à rien s'il n'y a pas de texte), alors que Muller bénéficie du meilleur. C'est d'ailleurs un peu grâce à lui que le film fait rire. mais pas que. Il y a quelques situations farfelues très amusantes, un jusqu'au-boutisme assez étonnant et qui manque cruellement aujourd'hui dans le cinéma français. Bon c'est pas non plus l'équivalent d'un Adam McKay, on en est très loin, mais c'est quand même vachement mieux que la majorité des trucs avec Dany Boon aujourd'hui. Et puis faut dire que l'intrigue met du temps à démarrer, j'ai quasi pas ri des 30 premières minutes (plus consacrées à Smaïn qu'à Muller, ceci explique sans doute cela... mais bon, on voit un peu Muller qui fait du karaoke alors ça va quand même, c'est supportable).


La mise en scène est souvent maladroite, souvent frenchouillarde on va dire mais ça m'a pas dérangé. Y a quand même des images marrantes dans cette simplicité, par exemple la rave party dans la boîte gay m'a vraiment fait marrer. Et puis Muller est toujours bon, peu importe la manière dont on le filme. C'est dommage, on parle plus trop de lui, il est si nul que ça ? Moi il m'a toujours fait rire. Y a aussi Sophie Forte dedans, une humoriste apparemment mais je connais rien d'elle. Elle m'a pas vraiment marqué dans le film, quoique le dernier tiers la met bien en valeur ; par contre j'ai complètement flashé sur elle dans le making of, elle a une belle énergie, elle est pleine de charme, elle est très mignonne avec ses cheveux courts, son rire est contagieux et sa complicité avec Muller fait grand plaisir à voir. Rien que pour ce making of, je vais essayer de trouver quelques vidéos de ses sketches sur Youtube.


Bref, j'ai quand même ri.

Fatpooper
6
Écrit par

Créée

le 18 mars 2017

Critique lue 479 fois

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 479 fois

D'autres avis sur Recto / Verso

Recto / Verso
RENGER
1

L’intrigue est bidon et a tendance à virer vers le vaudeville, le tout asséné par une B.O "eurodance

Troisième collaboration entre le réalisateur Jean-Marc Longval et l’humoriste Smaïn, après J'aurais jamais dû croiser son regard... (1989) et l’exécrable Les 2 papas et la maman (1996). C’est aussi...

le 19 janv. 2021

Recto / Verso
Fatpooper
6

Fallait pas Smaïner

Et ben oui, difficile à croire aujourd'hui mais il fut une époque où Smaïn était bankable, où Eric, Ramzi et Dubosc devaient lui être reconnaissants d'avoir la chance de tourner dans un de ses films...

le 18 mars 2017

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

119 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

107 j'aime

55